Bienvenue

UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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lundi 21 décembre 2009

• ASUB-Orientation : longues distances 20 décembre 2009.

http://www.asub-orientation.org

Dimanche 20 décembre 2009
Longue distance en équipe de deux, sur un assemblage des cartes de Rouge Cloître et Trois Fontaines, IOF.

De l'orientation dans la magnifique forêt de Soignes : le pied !! Je ne pouvais pas louper ce rendez-vous. Ma coéquipière habituelle n'étant pas disponible, c'est Maria qui m'accompagnera cette fois. Prévenue une semaine avant, pas habituée de l'orientation, elle "se contentera de me suivre, se fiant à mon expérience pour ne pas se perdre". Bon, j'assume !
Mais mon but n'est pas de "faire un temps", mais bien de décortiquer un maximum la carte afin de trouver les meilleures trajectoires pour tomber directement au plus près possible de TOUTES les balises. Une course d'entraînementent en quelque sorte .

Nous prenons la route tôt le matin pour nous rendre dans la périphérie de Bruxelles (200km), en compagnie de deux autres membres du BABA, Iwan VIS (le président...) et Stéphane ADAM (très bon traileur). Il fait un froid polaire (- 15°C) et pas un poil de neige dans notre région. Ce n'est qu'à l'approche de la capitale que le tapis blanc se découvre et s'épaissit au fur et à mesure de notre approche du Centre ADEPS de la Forêt de Soignes. Une bonne couche d'une dizaine de cm, du quasi jamais vu dans cette région où la neige ne fait que quelques apparitions épisodiques en fine couche. Le temps s'est bien adoucit (env - 5°C) et la neige tombe à nouveau. Cela nous promet une bonne partie de plaisir et de découverte.

Départ légèrement reporté à 10h30 pour le très long (20 km) et à 10h45 pour notre distance: 14 km et 25 postes à pointer. Départ de masse. Attention, les grandes étendues blanches derrière nous ne sont pas des prairies, mais bien des étangs gelés. Prudence !!
Le terrain n'est pas très accidenté, mais est constitué d'une succession de petites vallées escarpées qui cassent le rythme sans cesse, la forêt est relativement bien dégagée et laisse apercevoir les balises d'assez loin, ce qui facilite la course. Mais la neige et la nombreuse végétaion basse freine beaucoup notre progression. Néanmoins, je précise à Maria que je ne cherche pas la facilité en prenant les chemins mais je suis au max la "ligne rouge", à travers tout, histoire de peaufiner mon expérience.

Les premières balises sont trouvées rapidement, puis nous rattrapons une autre équipe, et une toisième vient se greffer sur notre trajectoire. En se suivant les uns les autres, on a un peu tendance à moins se concentrer sur la lecture de carte. De nombreuses traces sont visibles dans la neige et je vérifie bien à la boussolle que celles que nous suivons vont dans la bonne direction. Finalement, les équipent prennent des parcours différents et nous nous retrouvons seuls après quelques autre balises. Nous pouvons alors nous concentrer à fond sur notre parcours. Les 13 premiers postes ne sont pas très éloignés les uns des autres et nous tombons dessus à chaque coup.
La neige s'est arrêtée de tomber. Nous croisons régulièrement des promeneurs, skieurs de fond, enfants avec luges...les bruxellois profitent à fond de ce manteau blanc inhabituel pour eux !!

Après 3 passages sous le ring, nous attaquons la partie la plus longue. Il faut bien lever les pieds pour se dégager des broussailles enneigées, se méfier sans cesse de ce qu'il y a en dessous, tout cela provoque une fatigue non négligeable. Maria accuse un peu le coup et s'excuse de me retarder. Mais je prends le temps nécessaire et en profite également pour lui inculquer les notions d'orientation et à décortiquer la carte. Finalement, on est là pour apprendre !!
Les 6 balises suivantes seront plus longues à trouver, les distances entre elles étant plus longues, et le terrain plus difficile. A deux ou trois reprises, je douterai sur notre position, se repositionner sur un point bien précis et s'est reparti de plus belle, juste un peu de temps de perdu. Surtout, ne pas se perdre, toujours connaître notre position.
Petite anecdote : En progressant sur la balise 20, alors que la niege tombe abondamment, je cherchais une clôture pour être certain de notre bonne position, et soudain, je vois détaler à quelques dizaines de mètres de nous 4 biches et chevreuils. En suivant du regard leur progression, je tombe pile sur...la clôture ! Bingo, c'est la bonne direction !

Les chutes de neige ont fait leur retour, nous ne sommes pas loin du but, la température chute à nouveau. Les distances racourcissent sur les 6 derniers postes et nous les enchaînons sans grandes difficultés, les traces étant bien marquées, il "suffit" de s'assurer de la bonne direction à suivre.

Il est 15h15 environ quand nous pointons à l'arrivée, soit environ 3h45 de course. OUF, nous sommes bien fatigués mais contents d'avoir pointés tous les postes. Ce qui ne sera pas le cas du couple qui arrive juste derrière nous, ayant laissé tomber au poste 16 après 3h20 de course. Ce sera l'abandon pour eux.

"Une très bonne expérience et une chouette ballade dans la neige" m'assure Maria, "et de plus tu as bien assuré côté orientation, mais je t'ai beaucoup retardé !".
Qu'importe, mon but est atteint : trouver tous les postes, bien "lire" la carte, et arriver à se repositionner juste quand on est un peu perdus.

Notre résultat : 10e sur 13 équipes (10 classées) en 3:46:45
Les premiers bouclent en 1:48:22

L'autre équipe BABA, sur la longue distance (20 km) : VIS Iwan et ADAM Stephane, 2e sur 14 (11 classés) en 2:22:41, à 12' des premiers.

Après une bonne douche, nous nous retrouvons autour d'une bonne ... bière, et nous avons l'honneur de côtoyer deux vedettes nationales, Séverine VANDERMEULEN et Wouter HAMELINCK (7e sur la longue distance). Séverine était dans l'équipe féminine qui a remporté la Petite Trotte à Léon lors du dernier UTMB à Chamonix, et Wouter est un "personnage" ! Voyez plutôt :
Wouter Hamelinck : «je ne fais jamais de trucs dingues.»
Caché derrière sa barbe noire fournie, Wouter semble un jeune homme effacé, réservé. Lorsqu'il se rend au départ d'une course, ce jeune Belge ne dérange personne : à la descente du train qu'il emprunte toujours, il sort son vélo pliable et rejoint le lieu de départ en pédalant. Là, il dort où il trouve de la place : parfois chez l'habitant, dans un gymnase prêté par l'organisation, ou plus basiquement sur un banc, sous un porche... Le confort lui importe peu. Une fois le départ de l'épreuve donné, à moins d'être dans un très bon jour ou que lui soit dans un mauvais, il y a de fortes chances que vous ne le revoyez plus.
Victoire sur de nombreuses épreuves à l’étranger comme en France : la Magnétoise 2008 et l’Ultra Tour de Liège 2007 (Belgique), le Thames Path Ultra 2008 (Angleterre), la Limburgs Zwaarste 2007 (Pays-Bas), et en France le Trail des Poilus 2007, l’Ecotrail de Paris 2008... Wouter a participé à bien d’autres ultras : 100 km de Millau, Trail Blanch’, UTMB, 6000D...
(Ultafondus 2008 - lire l'article)


Merci à l'organisation et l'équipe sympathique de l'ASUB.



mercredi 2 décembre 2009

• Mon agenda 2010

Ce calendrier est une sélection de courses que j'aimerais faire. A certains moments, des choix s'imposent, ainsi que des périodes de repos.

Mes objectifs 2010 : UTMB, le grand tour cette fois; la découverte du désert en trekking (sud marocain) et une grande course par étape (Trans'Aq).
C'est l'année de mes 50 ans (eh oui....), 10e année sportive, et le niveau monte encore d'un cran. J'en profite tant que je tiens la forme. Bilan de mes 10 ans en fin d'année.


Ce sera donc ma 10e année de course à pied (donc de sport tout court !!) dans le CALG*, challenge où je deviens moins assidu par la force des choses (on ne sait pas être partout...).

* pour les non-initiés, le CALG (http://www.acdampicourt.be/calg.htm#), c'est le Challenge des Allures Libres de Gaume, qui reprend 42 courses officielles de fin janvier à fin octobre. Chaque dimanche à 10h, dans un village différent de notre belle région, ce sont entre 400 et 700 joggeurs de tous âges qui se retrouvent pour une "Allure libre", car chacun est libre de faire sa course comme il veut. 2 distances sont proposées : la petite, env 5 km, et la grande, env 10 km, avec 3 semis sur la saison. Cette année, ce ne sont pas moins de 33 courses supplémentaires qui sont organisées hors challenge, les dimanches restants en dehors de la période, et le vendredi soir pendant la période. De quoi occuper tous les dimanches de l'année !!
A noter : le 10 octobre 2010, il s'agira de ma course en collaboration avec le Tennis de Table de Virton, 10e édition, 2e année dans le challenge. Bienvenue ! (543 coureurs en 2009)

03 janvier : Neoproject WANTER Trail, Mersch (GDLux) / 37 km, 1150 D+
http://www.wanter-trail.org/
Une bonne façon d'éliminer les excès des fêtes !!
Très bon résultat pour moi : 20e sur 82 en 03:30:21



30 janvier : Trail des Lucioles Soironnaises, Soiron (B). Trail nocturne de 21 km
http://www.lescoureurscelestes.be
Un bon entraînement de nuit.
Très belle et exigeante course, de 24 km en fait, en 2h:40:05.


06 et 07 février : Karim'HOC . "Raid Forestier Orientation" sur 2 jours, par équipes de 2 (17 km en 6h max par étape)
http://karrimhoc.be
Loupé l'année dernière, cette fois j'y serai !
Présent et réussi : 26e sur 35, 5e en mixte, 10h 12' de temps cumulé. Encore un bon week-end de défoulement total !


Du 12 au 21 février : Le Grand Sud Marocain. Trail en allure libre, 243 km en 7 étapes, 1000m D+.
http://www.allibert-trail.com
Ce sera pour moi une grande découverte de l'année : courir dans le désert ! Inscription faite.
Défi relevé, 243 km parcourus sans le moindre problème ! Une super et superbe aventure !!


06 mars : L' Elchertoise, Nobressart, trail 47 km, 900 m D+
http://www.nobressart.eu/trail2010/index.php
Fait les 25 km en 02h24'37
OU
14 mars : Trail et Vie , Chimay (B), 30 km
http://www.traildechimay.tk/
Finalement, je n'y suis pas allé. Ce sera pour une prochaine fois...

20 mars : ECO Trail de Paris, 80km de découverte des sentiers de la Région Ile de France et arrivée au premier étage de la Tour Eiffel !!!
http://www.traildeparis.com
Inscription faite. J'adore Paris!
Et j'ai vu Paris : bouclé en 11h16'23


17 avril : Les Crêtes de SPA, 21 km dans une région superbe et très vallonnée.
http://rcaspa.be/cretes/index.php
Déjà fait 3 fois il y a quelques années. Le parcours est magnifique et exigeant !
Pas fait. Manque de disponibilité, cela ne s'arrangeait pas avec mon emploi du temps.


25 avril : la Bouillonnante, Bouillon (B), trail 24km (1200m D+) ou 50km (2450m D+)
http://www.la-bouillonnante.org/html/accueil.html
Le 24 fait en 2009, j'aimerais faire le 50 cette année. Circuit superbe et technique !
Une semaine avant le Raid BABA, j'ai préféré faire l'impasse. Mais promis, je ferai une fois ce grand et difficile trail !!


01 et 02 mai : Raid BABA, raid d'orientation à pied, en vtt, run&bike et/ou en roller, kayak, sur 2 jours, par équipes de 2. En forêt d’Anlier et jusqu’au site vallonné autour du lac de la haute Sûre au Grand Duché de Luxembourg.
http://www.baba-orientation.be/baba-raid-2010
Bon, on va essayer de s'améliorer encore...
FAIT ! 27e sur 31 au scratch, 11e sur 14 dans notre catégorie. La partie "orientation s'est bien déroulée, mais j'ai craqué en VTT, trop long pour moi et manque d'entraînement, d'où beaucoup de temps perdu.


Du 31 mai au 05 juin : Trans Aq'. Trail trans-aquitain, 220 km en 6 étapes : 31 - 39 - 56 - 39(de nuit)- 26 - 27
http://www.transaq.fr/
Inscription faite. Une autre grande aventure pour moi : la course par étapes.
De plus, je courrai pour une bonne cause : ENSEMBLE POUR CHLOE, en équipe avec Isabelle.
Expérience réussie !! Bien accusé le coup, Très belle course ! 55e sur 137 arrivés


03 juillet : ARDENNES Mega Trail, 80 km, 4000m D+, autonomie alimentaire totale.
http://www.ardennes-megatrail.com/
ABANDON (mon premier en 10 ans de course) au 50e km, après 09h14 de course. Les sensations n'étaient pas bonnes, et la fatigue bien présente ...



29 juillet au 01 août : reconnaissance parcours UTMB-TDS


28 et 29 août : Ultra Trail du Mont Blanc, UTMB, 166 km 9400 m de D+ - 46 h maxi.
http://www.ultratrailmb.com/
Je me suis promis de le tenter un jour. Après 2 réussites sur la CCC, c'est le moment d'essayer.
--> 19 janvier : n'ayant pas été retenu au tirage au sort (150 % d'inscrits sur l'UTMB !), j'ai transféré mon inscription sur la TDS (Traces des Ducs de Savoie), autre course de l'UTMB, 111 km et 7000m de D+, de Courmayeur à Chamonix.
Mon inscription devient prioritaire pour l'UTMB 2011, ce n'est donc que partie remise !
Cette année, je courrai utile : COURIR POUR LE NOMA (voir le blog spécial)
Course ANNULEE suite météo désastreuse.


Suite à l'annulation de la TDS (Mont Blanc), il existe un gros "manque" à combler...J'adapte donc mon agenda

19 septembre : ECOTRAIL de Praz de Lys/Sommand (Haute–Savoie, pays du Mont-Blanc), 50 km, 3735m de dénivelé.
http://www.ecotrail.fr
Pour combler mon "manque" de montagne...
Résultat : arrêté à la barrière du 44e km.


17 octobre : 1er Urban Trail d'Hyères (Var), 17 km, 600 m de D+.
http://aviva-urbantrail-hyeres.new.fr/
Découvert par hasard, en séjour dans la région...
Résultat : Une belle course agréable et ...une belle chute !


30 et 31 octobre : - LE TRAIL DES LUEURS D'ESPOIR : 30km nocturne samedi + 30 km jour dimanche, FLEURINES (F-60700) (lien)
Pour maintenir le fond...
Résultat : Il ne faut pas prendre à la légère ce qu'il semble être une "petite" course ...


14 novembre : 4 Cîmes de Herve, 33 km dans l'esprit "montagne".
http://www.lesquatrecimes.be/
J'en entend parler depuis des années, faudra la faire un jour, cette course !
Résultat : Et bien, cela attendra encore un an....Besoin de récupération !!


28 novembre : OLNE-SPA-OLNE, 65 km, 2300m D+ (1 pt UTMB)
http://www.courirpourleplaisir.be/html/v_3/p_1.html
Résultat :Abandon au 45e km. Je ne trouvais plus de plaisir à courir sur ce parcours ...


05 décembre : Marathon de Lisbonne
http://www.lisbon-marathon.com
Une nouvelle ville à découvrir de façon ludique....en fin de saison.
Résultat :4h 13' 11...Satisfait !




Et régulièrement : entraînements et stages d'orientation
http://www.frso.be/
http://www.baba-orientation.be
L'orientation, une belle façon de s'aérer l'esprit, faire travailler sa mémoire, développer son sens de l'orientation et découvrir des régions superbes !

lundi 16 novembre 2009

• Trail Uewersauer, Heidersheid (GDLux)

http://www.trail-uewersauer.lu

Dimanche 15 novembre 2009
50,1 km et 1826 m de D+



J'avais une revanche à prendre sur l'année dernière et mes 6h de galère.

Et d'emblée, je sentais que cela irait beaucoup mieux : pas de stress, pas d'énervement, j'ai pris le temps pour le trajet, arrivé au moins 1/2 h avant le départ, le matériel (dont la poche à eau, cfr l'année dernière...) est au point. Bonjour aux amies et amis... Relax, quoi!
Le temps est gris, légère pluie, température douce (env 10°); les jours précédents ont été assez pluvieux, le terrain va être assez humide. Pas grave, ce sont de bonnes conditions pour moi.
9h. Départ en milieu de peloton, pas trop rapide, mais pas trop lent non plus. Je me suis équipé de mon GPS pour avoir un suivi kilométrique et également ma vitesse de course. Pour faire un temps de 5h, il me faut tenir 10km/h de moyenne. Je démarre en palier à 11-12 km/h, quelques pointes en descente à 14-15, en sachant que certains passages en côte seront lents.
Parti avec la veste coupe-vent, j'ai rapidement trop chaud. Au premier ravitaillement, je fait une halte "déshabillage" (veste, gants, tour de coup), histoire d'être plus à l'aise.

Sans forcer, j'avale ainsi les kms avec plaisir. Au km 15, je suis accueilli par les deux relayeuses de l'équipe féminine belge (de notre région), Sandra et Sylvia, cela donne des ailes. Et J'en profite pour me ravitailler "solide". Les n° 400 (les équipes "relais") nous passent à pleine vitesse.

Equipé en ravito, je décide de zapper un ravitaillement sur deux pour gagner un peu de temps. Certains passages sont assez glissants, méfiance, ne pas se blesser. Le parcours est très vallonné, pas un instant de répit, ça monte ou ça descend, très peu de plat ....mais on est venu pour ça !! Quelques beaux paysages au passage (bon, ça ne vaut pas le Mont Blanc, mais c'est joli quand même), pleine forêt, passages rocailleux, un peu de boue...

Voilà le mi-course : 02h 35, je comprends que c'est foutu pour terminer en 05h ! Tant pis, le moral et l'envie sont toujours bien présents et je ferai le maximum pour faire une belle course.
1 km plus loin, on attaque la descente en petits sentiers à flanc de colline dans un premier temps, puis chemins plus larges, vers le lac d'Esch-sur-Sûre, que l'on traverse au 28e sur le ponton flottant.
Ensuite, sous les encouragements du lion ING, un peu de plat pour relancer et on attaque à nouveau du dénivelé, "chemin des sculptures", descente rocailleuse et dangereuse, jusqu'au ravitaillement suivant.
Foule, ambiance, supporters, on se croirait à Arnuva (cfr Mont-Blanc)! J'y retrouve Sandra, que je n'ai pas réussi à rejoindre. C'est le deuxième point-relais des équipes. Mon état général est bon, voire très bon comparé à l'an dernier où j'étais déjà "cuit" !
Entre le 35 et le 40e, j'accuse un peu le coup. J'ai un petit coup de barre, je lève un peu le pied pour récupérer. Cela ne fait quasi que monter, plus ou moins fort, mais sans relâche.
Je fais un arrêt ravito complet au 40e, histoire de recharger les batteries. Marc et Ferid me rejoignent. Ferid repars les jambes à son cou, il tient la forme. Je repars gentiment sur deux km, avec Marc, puis j'attaque à nouveau dans la longue descente qui suit. Cette fois, c'est moi qui double quelques "400". L'énergie est revenue, je maintiens mon rythme jusqu'au 46e. Puis la grosse montée me casse un peu, le rythme ralenti. Le dernier km sera long, je trottine doucement, quelques alertes de crampes se manifestent...
L'arche d'arrivée, le speaker, bingo, c'est fait !!

Résultat : N°227- 67 sur 312 - 5:15:16 (6:19 au km, 9.52 km/h de moy)
Soit 46 min de mieux que l'an dernier !!

Ferid ne me prend que 5 min sur les 10 derniers km et je reprends 6 min à Marc sur les 6 derniers. Je suis très content de mon résultat et de ma gestion de course.
Course qui reste relativement difficile, de l'avis général des coureurs, parcours très beau et exigeant.
Un beau t-shirt technique à manches longues en souvenir, une (allez....deux...) bières fraîches, une assiette chaude (riz + sauce), commentaires de course entre amis, et les petites douleurs sont vite oubliées.





Résultats des copain(e)s :
8. HENROTTE Sebastien - 4:20:53 - (5:13/km - 11.52 km/h)
60. MESSAOUDENE Ferid - 5:11:21 - (6:14 - 9.65)
81. MERVEILLE Marc - 5:20:08 - (6:25 - 9.37)
147.ANDRIN Jean Luc - 5:43:28 - (6:53 - 8.74)
170.LEMOINE Yannick - 5:54:03 - (7:06 - 8.47)
218.DOMANGE John - 6:14:39 - (7:30 - 8.01
236.ENTHOVEN David - 6:24:16 - (7:41- 7.81)
243.DAUPHIN Florence - 6:25:08 - (7:43 - 7.79)
244.HERMAN Romain - 6:25:24 - (7:43 - 7.79)
256.VITULANO Maria - 6:31:09 - (7:50 - 7.66)
257.KLEIN Marie-France - 6:31:32 - (7:50 - 7.66)
268.MONSEU Francoise - 6:44:55 - (8:06 - 7.41)
269.MASSART Patrick - 6:46:24 - (8:08 - 7.38)
301.BRANCALEONI Patrick - 7:02:09 - (8:27 - 7.10)
--------------------------------------
2. JUST FEEL GOOD - 4:52:13 - (5:51 - 10.27)
Catégorie TEAM femmes ( Sandra + Sylvia +…) à 3 sec de la 1e – 31e au scratch


samedi 31 octobre 2009

• Marathon Kayak - 25 octobre 2009

http://www.flck.lu/

Dimanche 25 octobre 2009

2e marathon de la Sûre, 28 km en kayak entre Diekirch et Echternach (GDLux)



Depuis environ fin juillet, nous suivons un stage de kayak, histoire de tâter d'autre chose et aussi en vue d'améliorer nos performances pour le Raid BABA Orientation de mai 2010; dans un petit club bien sympathique de Luxembourg (le CKL - Canoë Kayak Luxembourg - http://www.kayak.lu/ ). Et avec de bons kayaks, de bons conseils, et un vrai plaisir !
Au vu de notre régularité à être présents tous les mardis soir, et vue notre envie de progresser, le responsable nous proposa cette participation au marathon de la Sûre, histoire de découvrir une vraie course en rivière, avec mise à disposition de tout le matériel nécessaire. Comment refuser ? Ce fut une belle opportunité de réellement se tester.

C'est ainsi que nous nous trouvons embarqués dans cette aventure "kayakeste", par un beau dimanche d'octobre, doux (environ 12°) et sec; ce qui m'arrangeait bien, grand frileux que je suis. Bien que c'est une activité très physique, où tout le corps est mis à l'épreuve.
Inscrits en K2 (2 places, vétéran). Petit tour de repérage avant de s'équiper : cette "manifestation populaire ouverte à tous" s'avère être une belle affaire de spécialistes, au vu du matériel débarqué.
11h, il est grand temps de passer la combinaison, les "jupettes" et hop, à l'eau !! On a vraiment l'air de grenouilles de carnaval, mais comme tous les autres sont pareils, ça ne nous gêne pas trop !!

11h32 : c'est parti !! Avec notre numéro 35, nous aurions normalement dû nous trouver sur la première ligne, mais on n'a pas osé, préférant partir en queue de peloton, histoire de voir comment on passe le premier barrage !! Et voilà, le premier tobogan naturel est franchi sans encombres, nous sommes confiants pour la suite.
Dans mon dos, le "raod book" qu'Isa a rédigé lors de son repérage du dimanche précédent, en se balladant le long de le rivière : "Pont à arches (assez petites) barrière bordeau - Passer pont au milieu et rester au milieu - Après le pont difficile sur 150m".

Mais quand on se trouve au ras de l'eau, difficile de bien repérer les passages les plus faciles. Pendant plusieurs km, nous nous sommes battus gentillement avec un autre "double", amateurs comme nous, pour finalement les passer et rester devant (ce qui est finalement le plus dur). Et devant nous, en ligne de mire, un "simple" avec lequel nous jouons au yoyo, nous reprenons un peu de terrain, puis c'est lui qui en reprend. A certains endroits, aux barrages, le fait de le voir bifurquer nous renseigne sur le meillleur passage, car nous nous serions mal embarqués, au ras de l'eau, le passage semblait meilleur sur l'autre côté. Quand ce ne sont pas quelques suiveurs qui crient pour nous indiquer le bon passage. "Merci !"

Les km passent, le rythme reste régulier et la fatigue ne semble pas nous atteindre. Les franchissements des tobagans et autres "rapides" sont agréables. le parcours est assez bucolique, calme surtout et la région est magnifique, ce qui ne gâche rien. mais vu les mains bien occupées, impensable de prendre ne fut-ce qu'une photo ! Déjà bien du mal à attraper le bidon pour boire un coup !

Le GPS d'Isa nous renseigne sur notre avancée, et sur l'arrivée proche. Puis nous dépassons la distance ...?? Et toujours rien en vue, si ce n'est ce concurrent "yoyo". Et les bras commencent à encaisser, ainsi que les abdos, le siège devient inconfortable, bref on sent bien la distance. Finalement nous apercevons les banderoles, et un dernier "rapide" à franchir. Notre concurrent, qui jusqu'ici naviguait toujours à droite, bifurque soudain vers l'extrême gauche. Sans raison apparente, nous semble-t-il. "Bon, on tire tout droit et on lui coupe la route juste avant l'arrivée". Et vlan!, Nous voilà plantés comme des débutants (que nous sommes...) sur un banc de pierre !! "Non de D...! C'est bête, on aurait dû le suivre". Mais bon, on s'en tire bien, les deux qui nous suivent ne nous ont pas rattrappés, c'est l'important.

Appontage, et....sortir du kayak : c'est pas évident du tout, et puis soudain, les jambes semblent ne plus répondre. Il faut quelques instants de marche de canard avant de tenir sur nos guiboles flageolantes.

Résultat : 58e sur 60 en 03h10.38.
Notre coach du club, Franz, termine premier de sa catégorie (la nôtre...) en 02h02.18
Pour info, le premier met 01h48.23

Conclusion : une belle "ballade", une belle expérience et une belle ...envie de recommencer !
Et l'invitation nous a déjà été lancée pour l'an prochain à Pâques. Pourquoi pas ?


mercredi 30 septembre 2009

• Interview Over-Element

Lors de mon passage dans le "village-trail" à Chamonix, jour de retrait de mon dossard pour la CCC, j'ai eu l'occasion de participer à une petite interview pour le "Web Mag des sports nature"; afin de donner mes impressions sur cette course mythique qu'est l'UTMB.

 Le lien ici   (n° 14, sept-oct 2009 - à 02:20).



lundi 31 août 2009

• Ultra Trail du Mont Blanc : CCC 2009

http://www.ultratrailmb.com

Vendredi 28 et samedi 29 août 2009

• ULTRA TRAIL du MONT BLANC : CCC®
Courmayeur (Italie) – Champex (Suisse) – Chamonix (France)
98 km, 5600 m de dénivelé positif, 5700 de dénivelé négatif
2 cols à 2600 m, 3 cols à 2100 m. - 26 h maxi




Un profil "frémissant"...!!




Après ma première tentative réussie de l’an dernier, je n’avais qu’une seule envie: remettre ça !
Et je ne fus pas le seul, nos compte-rendu donnèrent envie à plus d’un de nos amis (et amies) trailers de nous suivre. David et Didier se sentent également de taille à retenter l’aventure ; Isabelle, n’ayant pas été sélectionnée l’an passé, sera aussi de la partie (et ne savait toujours pas 2 jours avant la course si son médecin l’autoriserait à courir ); suivis de Marie-France, Maria et Yannick, Frédéric, Sylvain, ainsi que Thierry qui tente le grand tour (166 km). Nous aurons une pensée pour notre ami Philippe qui s’est malheureusement fait une belle entorse lors de nos reconnaissances de juillet, et sera donc forfait.

C’est une belle petite équipe qui se retrouve mercredi soir aux Houches, base de notre nouvelle « expédition ».

Jeudi, retrait des dossards à Chamonix, et plombage du sac contenant le matériel obligatoire. Ce sera pour nous (Isa et moi) l’occasion (l’unique certainement…) de nous retrouver sur les talons de…Dawa Sherpa, grand spécialiste et favori de cette course mythique.
Au centre : Dawa fiimé par une télé japonaise.

On en profite pour faire un peu de lèche-boutique dans le « village-trail », petit coucou chez nos amis Raidlight, en temps que membres du team, faire connaissance de David et apercevoir Benoit Laval ; visite de courtoisie chez UFO, petite interview pour le magazine en ligne Over-Element ; plus quelques infos sur nos prochains trails… Et en fin de journée, on en a même oublié l’apéro Raidlight !!

Mon objectif premier : terminer dans les délais en aussi bonne forme que l'an dernier.
Mon deuxième objectif : gagner 2h sur mon temps précédent, ce que je sens assez facilement à ma portée.
Mon troisième objectif (inavoué avant la course) : faire ma course avec ma fidèle Isabelle et pouvoir terminer ensemble !!

Vendredi 28 août.
Départ de l’hôtel vers 07h45, direction Chamonix pour prendre le bus à destination de Courmayeur (Italie) via le Tunnel du Mont-Blanc.
Yannick est un peu tendu en voiture, on ne trouve pas de place pour se garer ; ensuite on ne s’est même pas renseignés de l’endroit de départ des bus ; puis c’est Isa qui se rend compte qu’elle a oublié son gobelet à l’hôtel …. Ainsi que le sandwich au jambon soigneusement préparé la veille !! Ah, là là, ça commence bien !! Mais bon, relax, no stress, c’est pas le moment. Petit détour par la boulangerie proche, sandwich d’appoint et cul de bouteille en guise de gobelet, Isa ne se laisse jamais abattre !

Arrivée à Courmayeur (Italie), rassemblement de l’équipe pour la photo de groupe, puis montée vers la zone de départ.

Nous avions décidé de partir tous ensemble en milieu de peloton (afin d’éviter les bouchons éventuels au début du premier col), pour les quelques premiers km, et ensuite, chacun gérerait sa course, mis à part Maria et Yannick qui, prudents (trop ?), décident de partir en queue de peloton.
En fait, après dépôt de mon sac contenant des affaires pour l’arrivée, je me retrouve coincé dans le dernier quart du peloton, seul (enfin parmi 1800 partants quand même…), un peu perdu. Je me voyais déjà faire ma course tout seul….quand mon gsm se met à sonner : c’est Isa, qui est …perdue tout en queue de peloton ! J’agite mes bâtons en guise de repère et elle arrivera tant bien que mal à se frayer un chemin à travers cette foule compacte, affublée de sac à dos et autre bâtons !

Bon, cette fois nous ne sommes plus seuls. Nous ne nous donnons pas les dernières consignes de course, puisque nous n’en avons pas prévues. On part ensemble, sans savoir ce que cette expédition nous réserve. Run and see, and good luck !!
Sourire et détente avant le départ

Oups, j’en avais presque oublié de manger ma banane de 10h, juste avant le départ. Un spectateur compréhensif (malgré lui…) sera chargé d’éliminer la pelure…

10h02’ : c’est parti sous les applaudissements de la foule en délire et avec la musique envoûtante de Vangelis. Le soleil se fait déjà bien sentir et la journée s’annonce chaude.

Premier objectif, le refuge de Bertone (alt 1989m, km12), soit une ascension douce au début (360m d’élévation sur 7 km), avec juste un léger bouchon de 2 à 3 min à mi-parcours.
Juste un petit bouchon...


Suivie d’une montée plus raide (410m sur 5,6 km). Premier ravitaillement boissons, et présence de notre fan club Jean-Louis, Hélène et Patrick :
- « Salut les gars, ça roule !! »
- « Les autres sont 10min devant… »
- « Merci ! ».

Nous avons 25’ d’avance sur le temps estimé du plus lent, et donc un peu plus sur la barrière horaire. J’ai seulement l’impression en regardant derrière moi qu’il n’y a pas des masses de concurrents (en réalité, presque 500 quand même, puisque nous sommes pointés à la 1331e place). Mais qu’importe, nous sommes seulement au tout début de notre course. No panic !

Nous attaquons ensuite réellement le premier col, la Tête de la Tronche (alt 2584m, km 16) par une montée raide d’environ 2,5 km, puis plus douce et très longue, sur la crête, avec une multitude de petits bonshommes en file devant nous, presque à perte de vue. Ca chauffe pas mal, l’allure est bonne. Nous avons déjà absorbé 1483 m de montée. Et on n’a pas gardé traces de la …tronche de nos têtes en franchissant le col !!
Tout au fond : Courmayeur.

C'est raide !!



Descente raide par le col Sapin, puis par Armina et la ferme de Sécheron pour atteindre le refuge Bonatti (alt 2020, km 22). C’est assez roulant et nous en profitons pour nous dégourdir les jambes, sans jamais trop forcer, histoire de toujours ménager le genou d’Isabelle, sans savoir comment le strapping mis en place va agir. Nous avons perdu 564 m en altitude sur 5,5 km. Nous avons augmenté notre avance de presque 50’. Et nous rejoignons notre petite équipe ( à l’exception de Fred , plus fort, qu’on ne reverra …qu’après l’arrivée !) , qui repartira juste devant nous.
Le plein d’eau, ravitaillement coca, eau pét, soupe au vermicelle (un vrai régal !) et nous repartons à l’assaut de l’objectif suivant : la première barrière horaire et ravitaillement complet à Arnuva (alt 1769m, km 26,2). Soit 4,4 km sur une portion assez roulante qui se termine en descente abrupte en lacets. Nous y serons à 15h28, soit à 1h32 de la barrière horaire (1245e). Tout va donc pour le mieux. Ravitaillement liquide et solide (saucisson, fromage, pain, gâteaux …le must, quoi !), le plein de la poche à eau additionnée du complément vitaminé, une dizaine de minutes d’arrêt et c’est de nouveau reparti.

Ici et là, on tente bien d’engager la causette avec d’autres concurrents, mais la course en file indienne ne facilite pas les conversations. Ne parlons pas des quelques blagues qui n’ont eu le mérite que de nous faire rire nous-mêmes… ! Ils ont l’air tous si concentrés !!

Le soleil cogne, mais un léger vent salutaire se fait sentir. Deuxième grosse difficulté : le Grand Col Ferret ( alt 2537, km 30,7) , soit 768 m d’élévation sur 4,5 km ; via le refuge Elena, que nous contournons par l’arrière, en profitant de la petite fontaine pour se rafraîchir. Il nous faudra 1h20’ pour passer le col, en montée raide mais régulière qui permet de garder un bon rythme. Déjà, nous voyons certains concurrents épuisés, arrêtés, au bord de l’abandon, après seulement 30 km et environ 6h30 de course. Ne pas se laisser décourager, garder le moral au top ! Le passage du col marque également la frontière entre l’Italie et la Suisse. Il est 16h57 et nous sommes 1127e.
Souvenir du Grand Col Ferret.


C’est maintenant la grande descente, d’abord jusqu’à La Fouly ( alt 1593, km 40,1), soit un dénivelé négatif de 944m sur 9,5 km. D’abord en pente relativement douce, puis quelques passages plus raides, suivis de « petites » bosses, pour finir, après deux passages raides, sur une portion de route jusqu’au milieu du village. Après 3 km, je dois absolument faire un arrêt WC au refuge de La Peule. Isa prend mes bâtons, je « fais » au plus vite, mais même sur 5’, c’est fou le nombre de concurrents qui vous dépasse. Qu’importe, allégé, j’entame une course poursuite pour rattraper ma co-équipière au plus vite. C’est sans compter les concurrents à dépasser, et les chemins étroits et tortueux. Il me faudra quasi 1h, une bonne chute dans un talus lors d’un dépassement (ouf, pas de bobos !), deux passages en montée et deux descentes « à fond » sans mes bâtons (en repassant Sylvain qui a l’air de bien s’en sortir…), pour la rejoindre juste à l’entrée du village. Juste là où, cette chère Isa décide d’aller siroter un bon coca light sur la première terrasse accueillante. Ben voyons, relax ! J’en profite pour marcher un peu et récupérer de cette « remontée sauvage » dont j’ai craint un moment qu’elle ne mette en péril le reste de ma course. Mais il n’en fut rien, heureusement. Ravitaillement complet, petite pause « buffet campagnard gratuit ».
Finalement, on n'est pas si mal, ici !


Nous repartons avec 1h33 (1084e) d’avance sur la barrière horaire (fixée à 20h15). C’est le seul endroit où nous n’avons pas repris de temps, à cause de mon « arrêt intermédiaire » non programmé. La suite est en pente douce, sur terrain roulant, juste quelques passages délicats, jusqu’à Issert, en accusant encore un dénivelé négatif de 538m sur 10 km, avec une pause « rafraîchissement-douche » à la fontaine de Praz-de-Fort (charmant petit village). On attaque ensuite la montée vers Champex-Lac, soit un D+ de 422 m sur 4,5 km.
Au pied de la côte, Isa crie sa joie d’avoir franchi sa distance la plus longue en course jusque là : 51 km. Félicitations !
Le soir tombe et il fait de plus en plus noir. Nous sommes en petite colonne, et seul 1 concurrent, à l’arrière, prendra le temps de sortir sa frontale, tous les autres attendent le ravitaillement (complet , avec même des pâtes !) de Champex (alt 1477, km 54,7). L’allure est bonne, nous dépassons au fur et à mesure de notre avancée, pour prendre le commandement de la colonne à l’entrée de la ville. Encore quelques minutes et nous y sommes : l’accueil est chaleureux, speaker, public nombreux, et chapiteau surchargé par les amis et les familles qui viennent encourager les nombreux coureurs qui profitent de cette mi-course pour se refaire une santé. Chose que nous faisons également, arrivés avec 2h22’ (wouahh !!! je n’ose y croire…) sur la barrière horaire, nous nous accordons une bonne demi-heure de pause.
Ravitaillement, 2 bols de soupe, toilette des pieds pour Isa (pour ma part, aucun bobo, donc je ne touche à rien…), plein d’eau, placement des lampes (front et ceinture). Le temps de refiler un médicament contre le mal de ventre à la petite polonaise, pliée en deux de douleur et bien malheureuse, assise en face de nous, de lui prodiguer tous nos encouragements, et nous voilà repartis dans la nuit noire, avec encore 01h46 d’avance et en 954e position!! Nous croisons David qui arrive (suivi par la télévision nationale belge, il se doit d’assurer jusqu’au bout… !!!) et Sylvain. Et notre fan-club juste à la sortie.

Tout va bien, pas de fatigue marquée, aucun problème physique, moral bon, les genoux d’Isa suivent sans rechigner. Prochaine étape : l’ascension de Bovine (alt 1987m, km 64), tant redoutée, car casse-pattes et très irrégulière. Après une partie roulante (environ 5 km) qui nous permet de bien digérer et nous réchauffer un peu (la température a bien chuté, mais en courant, il fait encore relativement chaud, nous repartons sans mettre de couche supplémentaire), nous abordons une de mes portions préférée, un D+ de 657m sur 4,5 km.
Ho, hisse !! Chacun son tour !


Surtout, ne jamais perdre de vue le balisage….

Montée relativement lente et prudente, que nous terminerons dans les nuages, visibilité réduite à …quelques mètres devant, pour apercevoir le ravitaillement à quelques dizaines de mètres seulement. Là, il ne fait vraiment pas chaud, nous nous équipons de notre veste coupe-vent. L’équipe est très sympa (comme partout ailleurs….), et l’humour est de la partie. Nous ne traînons pas, quelques minutes suffiront à enfiler notre cocktail habituel coco-eau pét-soupe, car nous apercevons une colonne de loupiotes qui va nous envahir. Il reste encore une légère montée en pente douce pour passer le cap des 2048m à Portalo.

Ensuite, c’est la plongée vers la barrière horaire suivante, à Trient, soit un D- de 748m sur 5,5 km. Descente assez technique, de nuit, gaffe où on met les pieds. Puis plus douce au passage du col de la Forclaz, où de loin, j’entends les cris d’encouragement de Laure, accompagnée de Bertrand, notre fan-club local (les pauvres ont été contraints de déclarer forfait sur l’UTMB…) qui ne ménage pas sa peine à sortir de nuit (il est aux environs de 00h30) afin d’encourager les copains. C’est aux cris de « Salut Laure ! » d’Isabelle, qu’elle s’aperçoit de notre passage…bien plus tôt que ce qu’elle avait envisagé ! Embrassade, photo souvenir, encouragements, et on repart de plus belle ….pour quelques centaines de mètres, car l’autre fan-club, nos accompagnants, sont là également et nous repèrent de justesse. Re-photo, re-encouragements, re-départ. Là, nous voilà boostés pour entamer la dernière descente raide et technique jusqu’à Trient (alt 1300m, km 70,1). Nous pointons alors avec 02h19’ d’avance en 800e position. Plus de 2h, un de mes objectifs est atteint. « On peut assurer, on a une bonne avance » rassurai-je ma co-équipière, pensant que, vu les 2 cols qui nous restent à franchir, nous ne prendrions plus des masses d’avance.

10 min d’arrêt, le temps de faire un petit coucou à une bénévole belge rencontrée l’an dernier au même endroit, et Isa est déjà repartie. Je termine de vérifier le niveau de ma poche à eau, et je m’envole (c’est peu dire…) à sa poursuite. M’envoler est bien le mot, car je file à toutes jambes (j’ai l’impression de prendre le départ d’un 100m), et après quelques dizaines de mètres, en voulant doubler 3 coureurs en ligne, je fais un bond pour éviter les pieds d’une barrière Nadar et me prend en pleine tête (Booooongggggg !!!!) un panneau de signalisation !! Je m’arrête net, porte la main à mon front et me déjure de tous les noms en me retournant vers cet obstacle que je n’avais pas vu !! Constatant que je n’avais pas de blessure (mise à part une belle bosse par la suite…), je repars sous les rires de mes poursuivants. Il me faudra encore pas mal « cavaler » pour rattraper Isa, qui, pendant ce temps, a attaqué le col d’une bonne foulée.

Avant-dernière ascension, Catogne. La montée est raide, mais régulière, en s’adoucissant sur le dessus. On n’y voit rien, juste quelques mètres devant nous, et les autres petites lampes qui brillent au loin, devant et derrière nous. Un D+ de 711m sur 5km. Nous passerons Catogne (alt 2011m, km75) également dans les brumes, et avec une température nettement rafraîchie. Une petite tonnelle, du café, du thé, un feu de bois, et des encouragements, tel est l’accueil réservé au passage des coureurs. Même si nous ne marquons pas l’arrêt, cela fait chaud au cœur et redonne vigueur. Nous avons encore accentué notre avance et sommes alors 712e.
S’ensuit, comme à chaque fois, une descente (c’est pas forcément le plus facile !!!) , via Les Esserts qui marque la frontière Suisse-France. Cette fois d’un dénivelé négatif de 751 m sur 4,5 km, qui nous semble longue, avec des passages raides, puis plus doux, puis ça remonte un peu (heureusement, nos altimètres-GPS nous aident bien dans la gestion de ces portions), pour terminer en véritable plongée dans le dernier km (col des Posettes) pour arriver à Vallorcine (alt 1260m, km 79,6). Barrière-horaire fixée à 07h, nous pointons à 03h55, en 695e position. Ravitaillement complet.
Ici aussi, on n'est pas mal traités !!

Nous repartons avec une avance de 02h52. Encore une demi-heure de grappillée, je n’en reviens pas ! Jusqu’où irons-nous ?
« Jusqu’au bout maintenant, plus qu’un col et « seulement » 17 km », c’est pas le moment de flancher. Loin de nous cette idée.

Nous nous élançons en direction du col des Montets, en pente douce sur 3 km, en papotant tout le long, sous une légère bruine. Jusqu’à la traversée fatidique de la route , qui nous indique le début de la dernière grosse difficulté : l’ascension de la Tête aux Vents , un D+ de 650 m sur 4km, tant redoutée, car la fatigue et les km sont bien présents dans les jambes, et le terrain n’est pas des plus facile ( gros rochers, marches hautes, terrain très varié).
Qu’à cela ne tienne, un de nos rares proches poursuivants n’arrivera pas à nous accrocher. L’allure est donnée, les dépassements se multiplient, l’œil rivé sur notre GPS, et la connaissance du terrain aidant, nous viendrons à bout sans sourciller de ce col, en franchissant les pierreux d’altitude, gras et glissants, dans la brume persistante (alt 2130m, km 88). Normalement, d’ici, nous apercevons le refuge de La Flégère, mais il fait encore nuit et les nuages accrochés aux sommets nous en empêchent.

Direction La Flégère, en suivant un petit groupe impossible à doubler sans prendre de risques. Nous nous abstiendrons, mis à part l’un ou l’autre concurrent qui s’écarte, nous sentant pressant à l’arrière. Avec un D- de 253m sur 3,5 km, la difficulté est mineure, si ce n’est l’état de terrain très caillouteux et parsemé de marches inégales. Le jour se lève dans la brume. Dernier ravitaillement, boissons uniquement (alt 1877, km 91), dernière barrière horaire. Bingo, la montée a été payante : 03h47 d’avance, 604e !! Je jubile !!, C’est inespéré !! L’adrénaline commence à monter légèrement, ça sent la fin. Nous faisons juste un passage éclair, coca en vitesse, et en avant pour la toute dernière épreuve : un D- de pas moins de 842m sur une distance de 7 km. C’est à la fois court et très long.

Nous entamons la descente à 07h06, je l’estime à 1h. « Mais ne prenons pas de risques, ce serait vraiment bête ! ». Isa donne le rythme (genoux oblige), mon GPS se coupe (plus de piles…), je n’ai plus l’heure. Je demande sans cesse l’heure …sans avouer de suite que je rêve d’arriver pour 8h à Chamonix. « Ce serait génial ! ». OK, on tente. La partie la plus accidentée passée, le chemin s’élargit quelque peu et devient plus roulant. Nous augmentons l’allure, pour passer à la limite du sprint dès l’entrée de Cham. Les minutes s’égrènent , et on nous fait tourner et tourner dans la ville…Ca va être juste, il faut encore aller plus vite. Isa me lâche, plus de jus. Non, pas maintenant, allez, 400m…Je la prend par la main et l’emporte de force jusqu’à ce dernier virage, cette dernière ligne droite, cette église en face de nous, et la ligne d’arrivée….
YEAH !!! Main dans la main, tout sourire, 8h sonne…BINGO !!

C’est inespéré, incroyable, sprinter après 98km et 22h de course, quelle folie ! Mais quelle belle folie !! 22h ? « Non, me précise Isabelle, en reprenant son souffle, un peu moins, nous sommes partis à 10h02’ de Courmayeur ».

Eh oui : temps officiel : 21 :58 :48, 556e sur 1266 classés!!186e sur 422 dans ma catégorie (V1-H)
Isabelle : 18e sur 62 (SE-F). Aucun souci avec les genoux, le strapping fut efficace. Petit sms au médecin pour le remercier.

En conclusion, sur les 2h que j’avais envisagé de gagner, en faisant mes montées sages comme l’an dernier, mais en donnant plus dans les descentes, ce seront finalement 4h que nous aurons grappillées tout au long de la course, avec une gestion toute inverse : bon rythme dans les montées, là où Isa se sentait à l’aise, et descentes prudentes ménageant les genoux. Comme quoi, il est vraiment impossible de se donner des consignes sur de telles courses.

C’est pourquoi, je ne raconte pas simplement MA course, mais NOTRE course, car ce fut véritablement une course partagée, vécue à 2, de ravitaillements en ravitaillements !! Ce fut pour moi d’un bonheur intense.
Mes 3 objectifs atteints : terminer en bonne condition physique, gagner non pas 2, ni 3, mais bien 4h sur mon temps précédent, et faire l’entièreté de la course ensemble, c’est plus que je n’en demandais. Merci, merci, merci !!!

Merci à toutes et tous qui nous avez suivis, chez vous par Internet, par SMS, et surtout par votre présence sur place, pour tous les messages reçus, ça fait vraiment chaud au cœur !!

C’est avec une certaine fierté que, veste de « finisher » sur le dos, dans l’après-midi, nous avons rencontré (et immortalisé ce moment) une de nos idoles, Dawa SHERPA, grand favori de l’épreuve (2e en 2008), qui a malheureusement été contraint à l’abandon cette année.
Message de Dawa : "Prenez-y toujours du plaisir!"


Et sur la route du retour, ma décision a été prise : ce sera le grand tour, l’UTMB l’an prochain !! Du moins, le tenter. De là à le réussir….Wait and see !!

PS : pour l’anecdote, la petite polonaise, Agnieszka Konior, a terminé sa course, toujours avec des douleurs ventrales, en 24:23:28. Chapeau !

Résultats de notre petite équipe :
Frédéric : 230e en 19 :12 :40 (V1-H)
Didier : 843e en 24 :02 :12 (V1-H)
David : 882e en 24 :16 :39 (V3-H)
Sylvain : 917e en 24 :26 :02 (V1-H)
Marie-France, Maria et Yannick : abandon à Vallorcine, après 81 km de course

Thierry : 941e en 43 :21 :42 sur l’UTMB (sur 1383 classés)

Une bonne performance des Gaumais !!!

A l’ANNEE PROCHAINE !!!!!

L'album photo complet ici