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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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vendredi 7 août 2009

• Reconnaissance CCC 2009



30, 31 juillet et 01 août 2009
Reconnaissance CCC - Mont-Blanc

Nous avions programmé une reconnaissance du parcours complet de la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix). Nous voilà à pied d'oeuvre.
Au programme, pour la petite équipe de 10 coureurs (4 femmes et 6 hommes) : 98 km en 3 jours. Deux accompagnateurs nous assureront les transferts en voiture.

- Jeudi 30 juillet : départ en car depuis Chamonix pour Courmayeur.
1e étape : Courmayeur- La Fouly 40 km, 2467m D+, 2094m D-. 2 cols : La Tête de la Tronche (2584m) et Grand Col Ferret (2537m).

Nous démarrons de Courmayeur à 09h30. Météo superbe, la journée s'annonce chaude. Le moral des troupes est au beau fixe. On cherche un peu notre chemin dans Courmayeur, puis direction Planpincieux, principalement de la route, pour attaquer enfin la première grosse difficulté.

1483 m d'élévation sur une distance de 16km. La montée est régulière jusqu'au refuge de Bertone, suivie d'une montée plus raide vers la première crête, ensuite plus adoucie mais longue jusqu'au sommet. Cela donne déjà une idée !
juste après le refuge Bertone


On souffle un peu, regroupement, vue magnifique sur la vallée.

Descente via le col Sapin (raide) vers Armina et le refuge Bonatti, où nous faisons notre pic-nic (enfin, pour une partie de l'équipe, celle qui a bien suivi la carte, car les autres se sont trompés à Armina et sont descendus vers la vallée. RDV à Arnuva).
Col Sapin

refuge Bonatti


De Bonatti à Arnuva, le chemin est relativement facile, quelques bosses, des passages plus roulant, et une bonne descente raide vers Arnuva. Là, on retrouve le reste de la troupe (finissant leur repas...!) et départ pour le Grand Col Ferret, élévation de 778m sur 5km. Montée raide mais régulière, en plein soleil. Passage derrière le refuge Elena (2062m). le rythme est pris et le sommet atteint sans encombres.

De là, il n'y a plus qu'à (ben voyons...) se laisser descendre jusqu'à La Fouly (9 km), avec passage à côté du refuge La Peule. Différents seuils de difficultés rencontrés, du roulant en passant par du plus pentu.


Fin de la première journée. On arrive au compte-goutte, le "peloton" s'étant étiré en fonction des capacités de chacun.
Nous avons mis environ 9h15 de "course".
Certains sont ravis, d'autres éreintés, voire découragés, prêts à laisser tomber. Les états d'esprit sont différents. Un bon repas, une bonne nuit (tout cela est bien relatif...) et on verra bien demain.
"C'est dur, quand même !"

- Vendredi 31 juillet : 2e étape : La Fouly - Trient 30 km, 1311 D+, 1604m D-. Montée vers Champex (1477m) et col de Bovine-Portalo (2048m).
Isabelle proposait de partir de bonne heure, pour profiter de la fraîcheur matinale et des couleurs changeantes de la montagne au réveil. Je serai le seul à l'accompagner, les autres préférant ajouter quelques heures de sommeil réparateur.
Départ donc à 06h50, en ce qui nous concerne.
Le reste de l'équipe démarrera 2h plus tard, avec une mise en route assez difficile pour certains, quelques km pour "dérouiller".

De La Fouly à Issert, nous avons 10 km de terrain roulant, parfait pour un échauffement gentil et une mise en jambes progressive. Le temps est doux et très calme, les villages encore endormis.
Praz-de-Fort


Nous attaquons la montée régulière vers Champex-Lac, soit une élévation de 422m sur 5 km.

Petite pause au bord du lac, transat, coca, la belle vie quoi !

Ensuite chemins roulant vers Plan de l'Au (4km) et direction Bovine. Petite erreur de parcours (merci à la dame qui se trouvait par hasard en plein bois au bout du chemin que nous ne devions pas prendre...), mise en place d'une "déviation" pour nos suiveurs, et nous attaquons la montée de Bovine-Portalo (730 m sur 6km).
attention : déviation

traversée d'un torrent, vers Bovine


La montée est lente, parsemée d'embûches (gros cailloux, racines, passages de torrents,...), et chaude. Mais le point de vue (sur Martigny en fond de vallée) et le superbe refuge rétro de Bovine et ses vaches sont une vraie récompense. Pause bien méritée.
Martigny, 1600m plus bas.


Descente vers Trient, fin de notre étape du jour, via le col de la Forclaz. La desente est piègeuse (grosses pierres, racines, passages étroits...). Nous croisons des VTTistes allemandes, qui visiblement ne savent pas dans quoi ils s'embarquent. Isa leur déconseille de poursuivre, la descente de Bovine en VTT est tout simplement impossible. En vain. Nous les aurons prévénus...A un autre endroit, ce sont les vaches qui nous font barrage: de plus, elles sont "chez elles". Nous seront obligés de les contourner par le talus, puis la clôture électrique, pour rejoindre notre chemin plus loin. Ah, les vaches !

Passage plus reposant à la Forclaz, pour ensuite "plonger" vers Trient. Charmant petit village accueillant. Il nous aura fallu environ 7h pour relier nos deux points.
Trient et son église.


Nous avons probablement plus de 2h d'avance sur nos poursuivants. Renseignemnts pris sur les bus et trains, nous décidons de rentrer en stop vers Chamonix. Quelques minutes suffiront, et nous ferons le chemin en camionnette-bétaillère, conduite par un ancien concurrent CCC. Sympa !
Je remonte vers Trient en voiture récupérer le reste de la troupe (pendant qu'Isa se fera une petite piscine...), j'aurai largement encore le temps de déguster une bonne et fraîche "Cardinal".

Les arrivées se font au compte-goutte, dans un bon état de fraîcheur pour les premiers, un peu moins pour les suivants, mais qui n'hésitent pas à se faire un petit sprint malgré tout, pour se donner bonne conscience. Pas de blessés, pas de bobos, tout le monde a apprécié (à des niveaux différents...), c'est là l'essentiel !


- Samedi 1 août : dernière étape : Trient-Chamonix 28 km. 1727m D+, 1925 D-. 2 cols : Catogne (2011m) et La Tête aux vents (2130m). Logement aux Houches.
Retour en voiture (nous logions aux Houches) vers Trient, là où nous avions abandonner le parcours la veille. Quelques étirements. Le temps est plus frais ce matin, mais s'annonce chaud. Ce sera l'étape la plus courte, mais pas la plus facile, j'estime le dernier col le plus technique.

C'est reparti pour attaquer directement la lente, mais régulière, montée de Catogne, via Les Tseppes (711 m sur 5 km). Le peloton s'étire assez rapidement, les niveaux de fatigue et de récupération étant différents après 2 jours de périple et déjà 70 km dans les jambes (en deux fois).

Nous faisons un petit regroupement au sommet, avant la bifircation et la descente. Tout le monde est là ? C'est parti.....!
On ne peut pas se tromper...


La plongée vers Vallorcine est relativement roulante, mis à part l'un ou l'autre petit passage (on perd 750 m d'altitude sur 6km), et je prendrai un réel plaisir à galoper pour me dégourdir les jambes. Je vois que je ne suis pas le seul à apprécier...C'est très bien.
Là, tout en bas, Fred se bat encore avec des vaches !


Pause-regroupement à la terrasse de la petite gare de Vallorcine; nous attendrons relativement longtemps les derniers. Manifestement, cette fois, la descente a fait du dégât: entorse ici, cuisses "explosées" là ...Chacun récupère à son rythme et le départ se fera par vagues successives. RDV à La Flégère. Je mets tout le monde en garde de bien s'hydrater et faire le plein d'eau avant la montée du dernier col qui se fera sous la canicule.

Les 4 premiers km, jusqu'au col des Montets sont en pente douce, et après la traversée de la route, les choses sérieuses commencent. 600m à se prendre sur 4 km, en pente raide en lacets semée de nombreuses "marches" de pierre et de passages très caillouteux.
On croit que c'est le sommet, et bien non, ça monte encore.



Presqu'au sommet, nous aurons la surprise d'être attendus et accompagnés quelques mètres par un habiatnt des lieux, un superbe bouquetin.
C'est pas joli, ça ?



Nous contournons la petite bosse devant nous, traversons le "pierreux" et cette fois, nous apercevons au loin La Flégère. Cela donne des ailes à mon accompagnatrice, et l'on se fait une descente technique et relativement rapide (quel régal !), pour se calmer à quelques encâblures du but (le genoux douloureux d'Isa se rappelant à ses souvenirs...).

Regroupement-terrasse à La Flégère,sous le téléphérique, popoti-papota, coca et eau "pèt". Deux candidats blessés (genoux et cheville) décident, afin de ne pas risquer d'agraver la blessure à un mois de la course, de prendre le téléphérique. Les "traînards" (sans jugement aucun...) sauront bien se débrouiller pour rejoindre "Cham".
Nous décidons, moi et Fred, de nous lancer dans une bonne descente des derniers 7km. En course l'an dernier j'avais mis presque 1h30. Nous visons environ 1h. C'était sans compter sur une accompagnatrice de dernière minute, l'épouse de Sébastien CHAIGNEAU (premier 3 ans de suite du Lybian Challenge, 19e à l'UTMB...) rencontrée à La Flégère et avec qui nous avons échangé bien sympathiquement notre vécu, qui nous fera vivre ...40 min de descente "infernale". Quel plaisir ! Et quelle technique....!

Encore la traversée des rues piétonnes chargées de touristes et nous voilà sur les marches de l'église de Chamonix, et il nous semble entendre la foule qui nous supporte et nous acclame pour la réalisation de notre exploit (faut bien rêver un peu, non ?)!!

Toute l'équipe a terminé, à des degrés différents de fraîcheur, certains se posant de grosses questions, pas tellement sur les capacités physiques, mais sur la gestion des barrières horaires.
Pour ma part, aucun problème physique ni de fatigue particulier n'a perturbé ma reconnaissance. Je me sens au top physiquement et mentalement. Mais tout cela reste bien précaire face à de multiples incertitudes du jour de la course. Mon plus grand souci étant la météo !

Conclusion : ce périple Courmayeur - Champex - Chamonix reste un vrai défi, mais aussi un vrai régal, pour autant que la préparation et la gestion soient très bonnes. Les régions et payasages traversés sont tout simplement sublimes !

Reste à peaufiner l'entraînement, le matériel, et bien se reposer. VIVEMENT FIN AOUT !!

- Dimanche 2 août : retour vers la Belgique après une nuit d'averses et un ciel bien plombé. Comme quoi, cette météo peut changer très vite.



5 commentaires:

  1. Thierry BARRAS09 août, 2009

    Bonsoir Bernard,

    C’est avec un réel plaisir que j’ai parcouru ton article et découvert les photos. Je dois t’avouer que cela me motive particulièrement après deux semaines d’inactivité complète suite à une vilaine tendinite au genou gauche et plus particulièrement à la patte d’oie. Je pense que le mental à 120% m’aidera à combler le manque de préparation physique pour finir cet UTMB 2009. Je ne veux toutefois pas me mettre trop de pression. Je pense maintenant à mon sac et à tous les détails incontournables.

    Amitiés sportives.

    Thierry.

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  2. Didier AMBROISE09 août, 2009

    merci pour ce compte rendu fidèle...on s'y croirait à nouveau...
    Bonne fin de préparation . a bientôt.
    didier

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  3. Frédéric BERNARD09 août, 2009

    magnifique compte-rendu, vraiment du beau boulot.

    a+

    Fred

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  4. Salut,

    Après avoir lu ce récit, une seule envie, c'est celle d'y être. Quel bonheur de pouvoir se donner le temps de vivre sa passion. Allez, courage à tous ceux qui seront présents à Chamonix ou à Courmayeur fin août, plus que trois semaines de patience.
    Mental et confiance en soi seront alors nos meilleurs alliés.

    A bientôt à Chamonix.
    Denis

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  5. Michel COLAS11 août, 2009

    Salut,

    Très beau compte-rendu. C’est vrai que cela donne envie. Peut-être l’année prochaine pour l’UTMB (pour mes 40 ans).
    Je vous souhaite à tous la réussite et de prendre beaucoup de plaisir le 29 août.

    Pour ma part je récupère du trail en Pologne, « Sur les traces de l’ours de Tatras », trail assez dur en 4 étapes (+/+ 180 kms avec 12 000 de dénivelé !!!) avec quelques péripéties et surtout une dernière étape très dure en plus de 15H finie vers minuit.
    Plus d’infos et photos sur le site www.ironorganisation.be

    A bientôt

    Michel

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