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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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mercredi 1 octobre 2008

• Mont Blanc : mes impressions.

Mes impressions prises pendant la course.

J'avais emporté avec moi un dictaphone, et, tout au long de la course, j'ai enregistré mes impressions (lors du passage d'un sommet et d'un ravitaillement). Voici, retranscrises, mes impressions sur le vif.



- Ici Courmayeur. Il est 10h, à 1h du départ. On vient de quitter la terrasse. Christophe a fait son petit marché : à donner en excédent bananes, poudres diverses, gâteaux…enfin tout ce qu’il a pris en trop et qui va le surcharger. Voilà, maintenant on va monter tout doucement vers le départ et déposer notre sac avec nos affaires pour se changer à l’arrivée. Petit pointage tantôt.

- Là on est à quelques minutes du départ, l’ambiance est torride, il fait très chaud, il y a une ambiance du tonnerre. Musique, applaudissements, l’excitation monte à son maximum, on est prêt à partir.

- 1 min avant le départ. (ambiance musicale, décompte, cris, encouragements, applaudissements). Et bien voilà, cette fois on ne peut plus reculer, le départ est donné et c’est parti pour l’aventure. Pointage dans une bonne heure

- Nouveau pointage après Planpincieux. On tourne à droite, on quitte le macadam, on n’est pas prêt de le revoir. On attaque la colline et le peloton s’étire, beaucoup de monde devant, beaucoup de monde derrière. Et, euh…le rythme est lent mais gentil, donc on assure. Il fait très chaud. Il est midi vingt.

- Il est 13h23. On arrive à Bertone, et c’est la file pour le ravitaillement. Evidemment 2000 personnes à la queue-leu-leu, ça crée des bouchons. Et … on a repris un petit peu d’avance, donc … euh…aucuns soucis ; tout roule. Le fan-club était là, tiens.

- 13h30, on repart de Bertone après ravitaillement boissons et contrôle des dossards. Eh oui, s’agit pas de tricher. 6 min de reprises.

- Nous voilà au sommet de La Tête de la Tronche. Je dois dire que la nôtre de tronche ne doit pas être très belle. L’ascension fut très très longue, très lente et assez éprouvante sous la chaleur. Et l’altitude, évidemment, qui ne facilite pas les choses. Là, on devait passer au plus lent à 15h13, et il est 14h50, donc c’est très bon pour nous. Le moral est au beau fixe, comme le temps. Je reviendrai tout à l’heure un peu plus tard…

- Et bien me revoilà. Refuge Bonatti, 15h55. Et bien on va faire une petite pause, on va manger une bonne soupe, se retaper et surtout s’hydrater assez bien. Il y a un petit vent qui rafraîchit et qui fait du bien. Bon, ben, on se retrouve tout à l’heure un peu plus tard…

- Arrêt suivant, Arnuva, 17h15. Ravitaillement complet. Un peu de repos, là, on commence à fatiguer un petit peu, mais bon, ça va on gère. Allez, à plus tard.

- 17h30, on repart d’Arnuva et on attaque le Grand Col Ferret. A son grand désespoir et surtout au nôtre, Jacques vient d’abandonner, douleurs à l’estomac, des crampes, impossible de continuer. C’est vraiment dommage pour lui. Enfin, nous on continue, on attaque. Nom d’une pipe, j’ai dû faire demi-tour, j’avais oublié mes bâtons. Allez hop, à la bourre, on y revient et c’est reparti pour une longue ascension : Grand Col Ferret. A+

- 19h00, au sommet du Grand Col Ferret. Ça été dur, limites des crampes, mais ça est passé. Et on va mettre une couche car il y a du vent et ça commence à cailler. Le soleil commence à se coucher. On va attaquer la descente. Pour pas me casser la gueule, je vais vous laisser. Allez, à plus tard.

- Et bien nous voilà à La Fouly à 20h40. Et bien c’est …., faut pas traîner quoi ! C’est costaud et faut vraiment pas traîner. On va se faire un ravito vite fait, 1/4h et puis on se remet en route. On va mettre les lampes frontales et on va attaquer la nuit, parce que là, il commence à faire noir. Le moral est bon, pas de bobos. La fatigue qui commence, c’est sûr, mais… Allez on s’accroche, on va y aller. Bon, je reviendrai plus tard.

- Nous voici arrivés à Champex à 23h45 pratiquement, donc il reste 1/4h pour se restaurer, se retaper et continuer, ce qui est quasi impossible.(Les organisateurs viennent de prendre la décision d’ajouter 1/2h aux barrières horaires). David hésite à continuer, Didier aussi. On est un peu tous les trois dans l’expectative, il nous reste 20 min pour nous décider, on verra bien d’ici là. A tout à l’heure…

- Notre décision est prise, David abandonne. Nous deux Didier, on continue, on va essayer d’aller le plus loin possible, on verra bien. On se sent bien, pas de bobos, alors on y va tant qu’on peut le faire. Je ne sais pas du tout jusqu’où on ira.Il est 00h15, on repart de Champex.

- Alors, petit pointage de nuit. On vient de passer le refuge de Bovine, où la montée a été très technique, très lente et sécurisante en colonne. Ca s’est très bien passé. Un petit quart d’heure au refuge, ravitaillement boisson. Et nous voilà reparti pour la descente vers Trient . On est arrivés à 02h50, et il est 03h05.

- Passage à Trient à 04h40. Comme les barrières horaires ont été allongées d’une demi-heure, on est toujours bon. Donc on continue. En fait, on repart avec seulement 5 min d’avance, mais ça compte. Prochaine étape : Vallorcine, limite 08h15.

- Il est 06h40, on vient de franchir le col Les Tseppes et Catogne. Le jour se lève, le spectacle est magnifique, mais….il est juste derrière nous, un peu caché ! Et on descend vers Vallorcine, très, très longue descente. En fait, le col était assez hard, très pentu, et…..euh…bien voilà. A plus tard.J’oubliais une petite précision : la nuit a été très claire, très douce et sèche. C’est un vrai plaisir !

- Et bien, me voilà à Vallorcine. D’un commun accord avec Didier, j’ai accéléré dans la descente pour éviter la mise hors-course, et là j’ai … 1/2h d’avance ! Ouf. C’est génial, parce que … je vais pouvoir terminer et je vais faire tout mon possible pour être dans les délais.Allez, à +

- Finalement Didier vient d’arriver avec 12 min avant la mise hors délai. Donc…on continue ensemble. C’est super !

- Il est 09h du matin. On attaque le dernier col, le col de La Tête au Vent. Il fait plein soleil, la température commence à monter, …. et nous aussi …. évidemment ! Bon, une paire d’heures pour monter, ça devrait aller.

- 10h50, je viens de passer le sommet du col de La Tête au Vent, et j’entame la descente sur La Flégère, qui m’emmènera ensuite vers Chamonix où sera donné l’arrivée et enfin ce périple de fou sera fini. Allez, à tantôt …

- Et bien voilà, on est arrivé au bout, c’est terminé ! A 12h 57, à 3 minutes du temps limite, c’est vraiment super, super génial. On n’y croyait plus, enfin JE n’y croyais plus, mais c’est fait. Défi relevé !!Didier, finalement, termine en allant jusqu’au bout dans les temps à 13h24, la limite étant à 13h30. C’est super, on est deux à terminer, impeccable !