Bienvenue

UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

• AGENDA 2024 - • 2023 - • 2022 - • 2021 - • 2020 - • 2019 - • 2018
- • 2017 - • 2016 - • 2015 - • 2014 - • 2013 - • 2012 - • 2011 - • 2010 - • 2009

jeudi 11 avril 2019

♣ Le Défi des Seigneurs (Niederbronn-les-Bains-F)



Samedi 06 avril 2019

73 km - 2600m D+


Le Défi des Seigneurs ! Ce nom est troublant et interpelant, c'est ce qui m'a donné l'envie de faire cette course. Mais pourquoi donc ce nom ? Explication : "'Ici, dans le Parc Régional des Vosges du Nord, nous avons la plus grande densité de ruines médiévales au monde! Il faut dire que les pitons de grès se prêtent admirablement à l'édification de forteresses imprenables et que les seigneurs du moyen âge ne s'en sont pas privés ! Le nom de la course était donc tout trouvé."



Notre première barrière horaire aura été celle de la distribution des dossards. Notre route fut perturbée par pas mal de bouchons (mais où vont tous ces gens, bon Dieu !!???), et nous amène à notre but quelques minutes juste avant 20h, heure limite (sur papier) pour obtenir notre sésame. Mais pas de panique, car les organisateurs, contactés 1/2h plus tôt, nous avaient rassurés sur le sujet.....

Dossards, hôtel, repas, préparation des sacs, dodo...

Réveil à 05h, pour un départ à 6h. Nous sommes à 10' à pied de la salle, c'est pratique.
Il y a du brouillard et à peine quelques petits degrés. Brrrrrr!!



Quelques minutes d'attente dans la salle, puis direction le stade, un peu plus loin, pour le sas de départ. Briefing quasi inaudible. "....., ........., barrières serrées sur l'ultra.........., ..... Bonne course !", c'est à peu près tout ce qu'on aura entendu.

Non, il ne neige pas, ce sont les gouttes de brouillard avec le flash...
06h00, c'est parti pour environ 500 coureurs, car 2 distances partent ensemble : le 74 et l'Ultra 107.
D'abord un tour de la piste d'athlétisme, puis bouchon pour sortir, et le long ruban lumineux s'étire sur la piste en béton.
Pour l'anecdote, pendant ce tour de piste, soudain un concurrent devant moi stoppe brutalement pour ramasser quelque chose, je l'évite de justesse, mais me prend une pointe de ses bâtons, au passage, en plein dans la cuisse droite. Heureusement sans conséquence, mais cela aurait pu être plus grave. Abandon et infirmerie après 300m, je l'aurais eu mauvaise !!!

Nous entrons dans les bois, à la lueur des frontales, sur de petits chemins agréables. Mais notre pauvre luminosité nous impose la prudence. Il faut dire que je n'avais pas pris soin de changer les piles de nos lampes, vu le temps relativement court de leur utilisation (environ 40min). Mais cela nous perturbe et nous freine un peu en étant sur nos gardes....

Cette fois c'est bon, le jour se lève, mais le brouillard persiste. Le froid aussi, j'ai les mains gelées, malgré les gants. Situation à laquelle je ne m'attendais pas et qui me fait pester, moi, grand frileux. Céline aussi, ceci dit..

Les petits chemins du début font vite place à de plus grands et roulants passages, voire même quelques km sur route, avec très peu de dénivelé.






Un peu long et monotone...Le soleil fait son apparition à de courts moments, mais à chaque fois que nous partons dans sa direction, au dernier moment on bifurque pour replonger dans la grisaille. Ah, c'est frustrant !!
Ce sera ainsi jusqu'au premier ravitaillement, à Lembach, 24e km.


Ensuite, le paysage change radicalement, nous entrons dans les zones rocheuses de grès roses, plus vallonnées et plus techniques. Cela devient plus amusant. De jolis singles en forêt, de belles petites descentes, passages en crêtes...Et les premiers vestiges de châteaux, avec le plus connu et symbole de la région, le Fleckenstein. Imposantes ruines sur leurs pitons rocheux...








Le soleil s'est montré un peu plus présent, et la température est montée de quelques degrés, mes mains se sont réchauffées, c'est plus agréable.

Nous poursuivons ainsi pendant 20km, jusqu'au ravitaillement suivant (Obersteinbach, 44e km), en découvrant au passage les ruines du Froensbourg.







Un peu avant ce ravito, dans une montée en pente assez douce, j'ai vu Céline se mettre à trottiner et prendre peu à peu de la distance...
"Ça y est , elle est partie, pensais-je, je ne la reverrai plus"... Le hic, c'est que c'est moi qui ai ses bâtons, qu'elle m'a confiés un peu plus tôt, car ils l'embêtaient... Pour ma part, pas question de la suivre, je n'ai pas son entraînement, et pas question de me griller sur ce coup-là. Je monte à mon rythme, en profitant de ses bâtons bienvenus (les miens sont dans mon sac, je les gardais au cas où..).

Je scrute les coureurs au ravitaillement : elle n'est pas là, déjà repartie. Tant pis pour ses bâtons alors....

Ensuite, je subirai un passage un peu plus dur. Une fatigue au niveau des chevilles et une gêne au niveau du tibia gauche me force un peu à la modération. J'alternerai marche et course, tout en relançant régulièrement pour ne pas perdre trop de temps. Après encore quelques beaux passages en rochers et 2 belles ruines ( Wittschloessel et Schoeneck ), le terrain redevient plus roulant avec des chemins plus larges, plus roulants et aussi plus monotones...Je prend sur moi et "rentre dans ma bulle"...







Il en sera ainsi jusqu'à Danbach, 55e km.

 Tiens, au fait, je n'ai jamais contrôlé les barrières horaires..Mais comme la moyenne pour les passer juste est de 5,3 km/h, et que sur les 25 premiers km nous avons "roulés" à du 8 à l'heure, plus besoin de s'en soucier, il y a là une belle avance. (Ici, je passe à 13h45 pour une barrière à 16h00).

Ensuite, c'est un peu en montagne russe, mais très peu pentu et sur longs et larges chemins.

Puis ce sera la longue montée vers la principale difficulté du parcours, le Grand Wintersberg et sa tour panoramique. Cette montée n'est pas très pentue (ce n'est pas la montagne non plus...), mais s'avère relativement longue. Ensuite, un long replat roulant.
Là, je me pose un peu sur le bord du chemin, car je viens de me souvenir que dans ma "trousse médicale", j'ai du baume du Tigre ! Je m'en enduit ma cheville et mon tibia, espérant que cela fasse son effet assez vite...

J'arrive alors à la base de la dernière montée, qui mène au sommet de notre course (580m, point culminant des Vosges du Nord), en traversant une vaste étendue touristique (parking, chalets...).
Soudain, j'aperçois un gars qui a l'air de s'adresser à moi...
"Qu'est-ce qu'il me veut, lui ?? Ah mince, mais je le connais, c'est Fabian"! Et Nicole, nos amis de Reims! Je m'arrête et on papote 2-3 minutes.
"Céline est passée, en trombe et en forme depuis environ 40min", me précise Nicole.
"Allez, merci et à bientôt".
J'attaque alors cette dernière ascension, en lacet, jusqu'à cette grande tour, que l'on n'aperçoit qu'au dernier moment.




Dernier ravitaillement, rapide.
Puis j'entame la longue descente, entrecoupée d'une relance en légère montée. Chouette, le baume a fait son effet et je peux m'en donner à cœur joie et à grandes enjambées pour me faire plaisir. Plusieurs concurrents avec qui je faisais le "yo-yo" depuis des km ne me reverront plus. Largués !
Les 5 derniers km seront bien agréables, sur petits sentiers en balcons, dans une forêt de sapins.



Céline m'appelle, elle a terminé. Et me précise que son GPS affiche ....77km ! Ah non, mince ! Je suis au 70e...Cela me coupe les jambes sur le moment...Mais tant pis, je ferai comme pour les ravitaillements, ils arrivent quand ils arrivent, sans surveiller mon GPS...
On est un petit groupe de 5-6 coureurs, avec un bon rythme en descente.
Arrive un passage sur route, vers la ville...Ah bon, alors on arrive...?
Eh oui, plus que quelques centaines de mètres et ce sera le finish dans la salle !!

(Sce : vidéo LiveTrail)


74,5 km à mon compteur...On ne sait pas quel GPS indique juste. En coupant la poire en deux, on dira qu'il y avait 75km.

Pour la 2e anecdote: en fait j'arrive 2 minutes derrière le vainqueur de l'ultra (107km en 10h39'). Alors qu'il est applaudit et interviewé, je passe discrètement et rejoins Céline qui m'attend. Puis, je vois des coureurs avec une médaille..
"Tu as eu une médaille, toi ?" demandais-je à Céline.
"Ben oui...Pas toi ?"
"Ben non...ils m'ont loupé"
Je retourne donc réclamer mon du, qu'ils me transmettent avec milles excuses...


Pain saucisse, bière, se changer et retour à l'hôtel pour un bon bain bien chaud !!!
Même si la salle était bien organisée : consigne, douches, vestiaires, kiné, tout sur place. Sauf que aucune info ne le précisait sur le site internet et nous ne savions pas comment nous organiser....Dommage...Mais cela reste un détail, vu que notre hôtel était tout proche.


Résultat : 10:41:11 - 188e/379 classés
   Céline : 09:43:00 - 89e - 10eF - 6eV1F