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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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vendredi 29 avril 2022

🏃 Madère Island Ultra Trail (MIUT), Madère (PT)

 


Samedi 23 avril 2022

 85 km - 4800m D+ 
 
 
Une "petite" diagonale, un peu folle....

 
 
le profil "officiel"
 

notre profil "maison" (openrunner)


C'est fin 2019, lors de l'établissement de notre agenda 2020, que nous portons, Céline et moi, notre choix sur le MIUT, sans réellement en connaître la teneur, mis à part la distance et le dénivelé. Juste une envie d'évasion... 
Prévue le 25 avril 2020, ce fut sans compter sur cette soudaine pandémie de Coronavirus qui est venue chambouler toute la saison.
Reporté en avril 2021, ce n'est que partie remise... On sait ce qu'il advint ensuite. Après une accalmie courant de l'année, le COVID19 attaque de plus belle et rebelote en 2021 : annulation des courses !!
Pffff, ça commence à bien faire...!  Courses reportées en novembre 2021 ou avril 2022. En août 2021, nous sommes sur l'UTMB, donc on choisi avril 2022.
 
Et nous y voici donc !! 
Et ce ne fut que le début de l'Aventure....
Heureusement, les réservations de l'hébergement ont aussi suivi les reports, avec la bienveillance de l'agence locale. Pareil pour les vols: reports, puis remboursement, puis nouveaux départs...
 
Nous voici donc sur les "starting blocks" ce jeudi 21 avril 2022. En voiture jusqu'à Marbehan (20min), puis en train jusque Bruxelles-Zaventem (02h45). Vol jusque Lisbonne (02h50). En transit (3h). Vol jusque Madère (01h50), avec atterrissage du premier coup.
Ouf, on a eu du bol, car l'aéroport, qui se situe à l'extrémité orientale de l'île,  est considéré comme l'un des aéroports les plus dangereux du monde, à cause des conditions climatiques propices aux rafales de vent. Il est courant que les avions n'arrivent pas à se poser du premier coup. Soit ils tentent plusieurs approches, soit ils sont déroutés vers un autre aéroport.

 

Pris en charge directement par le taxi affrété par l'hôtel, nous arrivons à l'hôtel à Machico vers 19h. Partis dès "potron minet" (05h15), ce fut un long voyage, fatiguant...
 
Vendredi 22 avril.
La météo est correcte, sans plus. 15-16°, avec du vent, alternance soleil-nuages.
On repère un peu les lieux. Bon plan, des fenêtres de l'hôtel, nous avons vue sur le Forum Machico (base de vie de la course) et l'aire d'arrivée de la course, juste à côté. Cool, 200m à faire !! 😀👍


Là, c'est pour dimanche matin...!
Le bâtiment brun, dans le fond à gauche, c'est l'hôtel...



Petite visite des lieux, retrait des dossards et sac souvenir, puis repos.
 





L'hôtel, quasi à côté du centre de course. Top !


C'est-y pas beau tout ça ?


PS : Mes excuses pour la qualité de certaines photos pendant la course (floues), je n'ai pas suffisamment maîtrisé mon petit appareil  cette fois ... Je ne sais pas si c'est l'appareil ou l'opérateur qui se fait vieux 😂

Samedi 23 avril, jour J.
Rdv vers 05h sur le parking des bus, à 50m de l'hôtel. Pratique !! 😀
Visiblement, il a plu pendant la nuit. Beaucoup de vent, température fraîche, ciel très nuageux... On s'attendait à mieux côté météo...
Fait pas chaud à 5h du mat...

 Embarquement vers 05h30 pour 1h de route jusqu'à la zone de départ du 85km, à Sao Vicente. Le chauffeur a l'air un peu perdu, il fait 2 fois demi-tour dans les petites routes sinueuses. Enfin on arrive à bon port, il nous reste plus qu'une petite demi-heure avant le départ. Pendant le trajet, nous avons subi 2 averses...
Le jour n'est pas encore levé. Frontale, pas frontale ?? Je m'équipe de la petite frontale au cas où...
 

Présentation des élites (dont 1 Belge - Jérôme Remacle).


Les "élites" lambdas..😂


07h00 : c'est parti pour 25h de course maximum !
Les 2 premiers kms se déroulent sur bitume en légère montée, et sous l'éclairage public. Le temps de quitter la "civilisation", le jour s'est levé. Je peux ranger ma frontale. On attaque alors les petits chemins.
 
 
 
 
 

C'est assez agréable, et nous découvrons les premiers "lévadas", ces petits canaux d'irrigation propres à cette île. Ceux-ci sont "sauvages" et un peu délaissés. Attention de ne pas s'y tordre les chevilles. Puis les premiers contre-forts apparaissent. Cela semble assez vertigineux, beaucoup plus marqué que dans les Alpes.
Aussi, les premiers... escaliers !! On ne le sait pas encore, mais on va en "consommer" des quantités, jusqu'à l'indigestion !!!
 



 
Le premier ravitaillement d'appoint (pas complet) (CP1) arrive au km 10, Ribeira Grande. Pas de pointage horaire. Nous sommes passés de 20m d'altitude jusqu'à 525 m pour redescendre à 340. Pas de quoi souffrir pour l'instant... 01:26' de course
Prochain CP dans 4,7km, 810m de D+, suivi de 300D-. Les indications sont données bien clairement sur panneau : cool !!
 

 
Cette fois, ça devient sérieux, on attaque les réelles montées, tout en s'enfonçant dans une végétation luxuriante. On se croirait dans la jungle. Montée en file indienne, aménagée en grosse partie avec des... Devinez ? ... Escaliers, bien sûr. Des rondins de bois bien humides et glissants, de hauteurs inégales... L'un ou l'autre passage en "lévadas", très étroits, mais qui permettent de se dégourdir un peu. Puis c'est la descente raide, en.... escaliers !  C'est pire qu'en montée..




Eh oui, ça glisse...


Le pire, ce sont les descentes avec ces escaliers...


CP2, Encumeada, km 14,7, alt 850m. - 02:44 de course.
 


C'est le moment de faire le premier point horaire : barrière fixée à 12h30, nous arrivons à 09h45. 
 
Super, de ce côté, nous sommes larges. Nous prenons le temps de nous poser, et bien s'alimenter. Nous sommes dans une espèce de boutique avec bar. C'est particulier et sympa. Le ravitaillement est plus que complet, on y trouve de tout !! 
 
Bon, on boit quoi ?? 😂
 
 
Euhhhh, que vais-je manger ??
 
 
Nous repartons avec 2h30 d'avance sur la limite horaire. C'est tout bon.
Prochain CP dans 15km, 935 D+ et 1130 D-, ça va piquer les cuisses !!
 
 
Finalement, nous n'aurons pas de pluie, le ciel est moitié dégagé et il fait bon courir.
Nous continuons d'abord la descente engagée plus tôt, jusqu'à 627m, en traversant une surprenante forêt d'eucalyptus, très présents sur cette île.
 
Bah, faut prendre le temps....tant qu'on est encore frais...




S'ensuit une "montée infernale" le long d'une conduite forcée. Marche après marche, c'est assez interminable. Certains concurrents sont déjà à la peine... C'est moite et humide...
 



 
On a une petite relance sur sentier en terre, puis sentier pavé (des centaines de km de sentiers pavés...). Attention à la glisse...
Puis une longue montée en faux plat à flanc de colline, au bord de profondes vallées. Au loin, le paysage est interpellant avec des contreforts très escarpés.
 





 
Puis le dénivelé se durcit, jusqu'au passage à 1310m.
Je monte à mon petit rythme, car la course est longue, afin de ne pas me griller. Céline prend les devants petit à petit.. Je la laisse filer..


 
La descente qui suit est terrible, très raide, on perd 740m de dénivelé sur à peine 5km, avec plusieurs volées d'escaliers, comme partout... Mes cuisses surchauffent et des alertes crampes arrivent. Mince ..!!
On aperçoit le fond de vallée et un village. C'est probablement le lieu du ravitaillement..



Oui...Mais non...Pas vraiment...
Après avoir rejoint la route (via des..escaliers, bien sûr..), on suit celle-ci sur encore au moins 2km. On y croise les coureurs qui repartent et déboulent (au ralenti...😀) depuis une impressionnante muraille de béton.
Puis il faut remonter tout le bourg, c'est interminable...
 


 
Enfin, m'y voilà. J'y retrouve Céline qui m'attend dans ce grand hall de sport.
CP3, Curral des Freiras, alt 670m, 30e km. - 06:08 de course
 
 

 Malgré ma lente ascension, je n'ai pas perdu de temps. Nous avons toujours nos 03h d'avance. C'est plutôt bon signe.
Mais il me faut récupérer.
"Tu fais comme tu veux, mais moi je n'irai pas plus vite" dis-je à ma coéquipère.
"On reste ensemble, j'ai les jambes déjà bien fatiguées. Puis c'est plus gai ainsi. Je pensais que tu allais me rattraper" me répond-elle...😉

Ici, nous devons récupérer notre sac d'allègement. Un peu tôt dans la course pour nous, il ne nous sera d'aucune utilité. Retour vers l'arrivée...
Nous repartons après 1/2h de pause.
 

Direction le Pico Ruivo, un point culminant de ce périple (1760m). Au programme : 1475 D+, dont 1100 d'une traite sur 7km ; et 300 D- .

On reprend notre "chemin" via des escaliers, en béton, ça change! 😁, pour rejoindre la route par laquelle on est venus..




Faux-plat sur bitume avant d'attaquer d'autres choses sérieuses (oui, on en a déjà faites pas mal...). On s'enfonce dans les contre-forts très verts. De nouveaux ces géants eucalyptus... Impressionnant !!

Là, on va bifurquer vers la gauche...



Des arbres impressionnants et majestueux !!



La montée est longue et lente. On s'enfonce petit à petit dans les brumes, fort présentes en altitude. Et la température se rafraîchit aussi... 
Là-haut, on traverse un maquis de bois "blancs".  Des forêts de lauriers centenaires brûlés par les incendies ravageurs... On a l'impression que toute la colline est prise dans un brouillard givrant..
 

Une forêt de lauriers "brûlée" 



 
Quelques portions plus roulantes (très courtes) s'intercalent dans les montées vers les pics qui surgissent les uns après les autres.. Pffff, encore monter ça..??  On cherche au loin les petits points colorés, qui ne sont pas pour nous rassurer..






 Vers le sommet, sur terrain dégagé, l'air est nettement plus frais. On rejoint un des nombreux secteurs pavés (concurrence à Paris-Roubaix...😃), toujours accompagnés d'escaliers...

 
 
 
 


 
Il nous aura fallu 4h pour atteindre le CP4, Pico Ruivo, km 40, alt 1760m - 10:11 de course
Un canapé bien confortable nous tend les bras. On ne s'en prive pas. Je dois soulager mes cuisses et mon dos. Mais ça va, je gère, les crampes ne sont pas revenues et mon dos ne me pose pas de grands soucis cette fois. Mais je soulage, car j'ai bien l'intention d'aller au bout de cette aventure !!
 



Le sourire est encore là...


 
Là, on remet une couche, car il ne fait vraiment pas chaud. Il est un peu plus de 17h. 
"Le plus dur est fait" entend-on dire... Je suis sceptique..
L'étape suivante est assez courte: 9,6 km, 415 D+, mais 745 D- ! Mais pas de tout repos...
Passages les plus spectaculaires, les plus aériens, plus vertigineux, plus "escaliériens" !!!
Escaliers de tous gabarits, secteurs pavés, passages creusés dans la roche, tunnels (certains complètement au noir...), on ne va pas être déçu du voyage..
 













 
En fait, on se demande quand et où on peut vraiment courir....
Derrière nous, ça peste aussi... "Quoi? Encore monter ça ? Ils se foutent de notre gueule.."
On fait un peu montagnes russes : 2 pics à franchir, alternés par des descentes raides..
 





"Mais ça va s'arrêter un jour, ce truc ??"


 
Puis, on attaque une descente plus "normale" qui nous amène au ravitaillement suivant.
 
 





CP5, Chäo da Lagoa - 1480m - km 50 - 13:01 de course
En fait, km 51,5 - ça commençait à tirer en longueur...Pourquoi ne pas annoncer les kms exacts pour les ravitos ? C'est agaçant ces décalages...Non mais...!
 


 
Nous conservons notre avance, c'est très bien, pas de stress de ce côté. Il est 20h. Il y a de moins en moins de monde sur ces postes de contrôle. Nous sommes bien conscients d'être dans les derniers groupes de coureurs, mais toujours en course.
Maintenant, on s'équipe des frontales pour aborder la nuit qui ne va pas tarder à arriver.
Nous avons monté et descendu des milliers de marches d'escaliers. Nos jambes sont bien fatiguées et engourdies. Allez "plus que" 35 km à parcourir..
Cette fois, c'est bien réel, le plus dur est derrière nous.
Prochaine étape : 11km - 90m à monter - 980m à descendre
 
 
 

Le terrain s'adoucit quelque peu. Nous longeons des lévadas sur très petits sentiers. 
A force de très peu courir, vu les difficultés du terrain, l'envie s'amenuise. Céline trottine par moments, je la suis en allongeant la foulée en marche rapide. C'est assez efficace et ça limite la "casse" musculaire. Je passe devant par moments, mais elle peine à me suivre.. Pour une fois...😉

 
A ce rythme, les kms ne passent pas vite. Personnellement, je "rentre dans ma bulle" et progresse machinalement. De plus, il fait noir maintenant, donc plus de paysages à admirer ni de photos à faire..
Nous mettrons un peu plus de 3h pour rallier Portela, que nous abordons via des .... escaliers. On n'en peut plus....😖
 


 
Nous en sommes à 63,5 km sur mon GPS - 65 pour Céline....
CP6, Portela, alt 600m, km 60 - 16:08 de course
Mon estomac commence un peu à être "patraque".  Même si j'ai pu les apprécier le moment venu, plus envie des pâtes et du riz bolo... Je carbure au Pepsi et eau pét... Pourtant, ce ne sont pas les choses à grignoter qui manquent.




6km jusqu'au PC suivant, mais encore 700m de D- à se farcir... 
 
 
Entrecoupés par une belle bosse encore. On s'accroche, même si on ne va pas vite... On tente de trottiner quelque peu, mais les jambes s'y refusent très vite..De plus, j'ai la crainte de me casser la figure, et ce n'est pas le moment, ni l'endroit...
En calculant dans sa tête fatiguée, avec ces décalages kilométriques sur les CP, Céline ne sait plus trop où on en est finalement..Elle pense qu'au prochain point de contrôle, il nous restera encore au moins 20km...
Personnellement, je ne calcule même pas, j'avance au plus vite qu'on peut...
Pour vous dire, je ne me souviens même plus trop bien du terrain jusqu'à Porto de Cruz...Mais je sais que nous avons encore pas mal "escaliéré" !! Ah oui, des escaliers un peu arrondis, faits de galets, très glissants...
Je me souviens aussi de cette portion de route, au moins 2km, sur laquelle nous avons bien couru, en doublant quelques coureurs.. Un bon défoulement...
Je sais  qu'on y arrive au niveau de la mer....Qu'on finit par entendre.. Ahhhhhh !

CP7 - Porto de Cruz, km 67,3 , alt 15m - 17:50 de course
Km 70 en fait (75 pour Céline qui ne s'y retrouve plus par rapport au profil officiel).
Il est 00h55, et la limite horaire est à 04h30.
 


La bonne surprise est l'annonce du trajet restant : 15km jusqu'à Machico ! Cool !! ça va aller...😄

 
Finalement, je reprends un dernier bol de pâtes...Histoire de reprendre un peu d'énergie...

La nuit est fraîche, on conserve bien notre seconde couche, voire les gants... Un rapide calcul me fait dire qu'on arrivera vers 05h du mat', au bord de l'océan... La fatigue est bien présente...

Il reste une "bosse" à franchir (340 D+), puis 2 petites, et ça descendra en pente douce jusqu'à l'arrivée (d'après le profil..).
La montée se passe bien, nous arrivons assez vite au point culminant. On entend l'océan au loin...Ensuite, ce sont d'agréables sentiers en balcon, illuminés en partie, qui pourraient se courir (si on en avait encore la force et l'envie..). 
 

 
La suite se fait le long des derniers lévadas, sur plusieurs kms, en passages relativement étroits. Pas droit à l'erreur, car le précipice est au bord...On n'entend plus les vagues...
Sur les hauteurs (un peu plus de 200m d'alt) nous longeons des localités éclairées. Une, puis une deuxième plus loin, puis une troisième... Pfffff, c'est long. Et on n'entend toujours pas les vagues de Machico...Et on ne perd que très peu d'altitude..
Puis ça finit par arriver : là-bas, l'océan !! Nous quittons le petit sentier pour "plonger" en prairie, très raide évidemment, puisqu'il nous faut perdre le reste du dénivelé sur les 2 derniers kms..
Pour finir en beauté, une volée... d'escaliers nous amène à la route. Ne reste plus que quelques rues à parcourir et s'engager dans l'allée salvatrice qui mène à l'arche d'arrivée !! 
 
C'est autant l'émotion que le fait de courir qui a fait tressauter l'appareil..😁

Plus grand monde de présent, mais le speaker prend le temps d'énoncer nos noms et notre nationalité. Cela fait chaud au cœur, après tout ce périple vécu !
On prend même le temps de profiter 2 fois, ensemble, de la photo officielle d'arrivée !!
Non mais, c'est mérité, n'est-ce pas ? 
 
Bon, on va peut-être la commander, celle-là ??


Et voilà, arrivés un rien plus tôt (10min) qu'estimé, avec 85,3 km au compteur. Et sans bobos (oubliés le mal de dos et les crampes..👍)!
Une belle et lourde médaille en récompense.

 

On récupère nos sacs "coureurs", passage au dernier ravitaillement, une petite bière en vitesse, et direction notre hôtel, juste à côté (le bonheur..!) pour une bonne douche (le meilleur moment). Et dormir...

Résultat : 21:49:38 - 318e/339 arrivés (369 partants)

Sur tout le parcours, l'ambiance est sympa, les bénévoles nombreux et dévoués, le fléchage excellent sans aucune ambiguïté, les indications très claires, des plaques repères (lettres majuscules) en cas de problème, point "secours" sur chaque ravito.
Nous avons juste râlé un peu sur le positionnement kilométrique des derniers ravitaillements, qui présentaient un décalage par rapport à nos GPS...
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l'album photo complet ici

Après coup, en fouinant sur internet, nous avons découvert que ce MIUT était l'une des étapes la plus dure de l'Ultra Trail World Tour !!
Extraits d'un autre récit :
".....Une île magnifique qui fait fortement penser à la Réunion avec ses reliefs tourmentés d’origine volcanique. C’est simple, sur cette île, c’est comme si le plat n’existait pas. Le paysage est taillé à la hache. Soit vous montez fortement ,soit vous descendez en chute libre. Pas de demie-mesure.....
.....Cet Ultra est souvent décrit comme étant le « petit frère » de la Diagonale des Fous à la Réunion. Maintenant que j’ai fait les deux je peux dire que c’est un trail excessivement compliqué à gérer. Bien sûr, il est plus court que la Diag mais il y a nettement moins de « temps morts ».....
.....Les derniers cols et sommets furent une fois de plus très durs.  On passait au milieu des nuages, des vents violents, des marches d’escaliers usantes et interminables....
"

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Pour clôturer ce week-end "Aventure", le retour ne fut pas sans péripéties...
D'abord à l'aéroport à Funchal, on ne sait pas trop ce qu'il s'y passait. Beaucoup de monde, le service de sécurité qui filtrait par vol, 40min de retard au départ..
Escale à Lisbonne. Vu le temps perdu, on ne traîne pas pour rejoindre l'embarquement du vol suivant (il est long à traverser l'aéroport de Lisbonne...). Là, on se fait mettre sur le côté avec 2 autres personnes: avion surbooké, pas de places pour nous..On repartira le lendemain, après une nuit passée (offerte par la compagnie) dans un hôtel de luxe (Corinthia Lisboa Hôtel *****) et un "voucher" de dédommagement pour un autre vol au choix.
Bon, heureusement qu'on avait un peu de temps devant nous pour rentrer. Y a pire !! 😂

 

Buffets de dingues au petit déj... Accompagné au piano..
 

On se régale ? 😂

Marbre à tous les étages....

La clâââsse !