Bienvenue

UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

• AGENDA 2024 - • 2023 - • 2022 - • 2021 - • 2020 - • 2019 - • 2018
- • 2017 - • 2016 - • 2015 - • 2014 - • 2013 - • 2012 - • 2011 - • 2010 - • 2009

jeudi 28 juin 2018

♣ Ardennes Méga Trail, Les Hautes Rivières (F)



Samedi 23 juin 2018

Relais des 4 Fils Aymon (4FA) : 2x27 km - 2800m D+


Je ne suis généralement pas fan des relais, ayant la frustration de ne découvrir qu'une partie du parcours et de peut-être louper de beaux passages, de beaux paysages, d'endroits particuliers.
Dans ce cas de l'AMT, cela ne me posait pas de soucis, puisque j'ai déjà arpenté ce parcours plusieurs fois (le long en 2010, 2011 et 2014 et le 54 en 2015), et que le parcours n'a que très peu, voire pas, changé. C'était donc un beau défi à relever, et assez raisonnable, casé entre la Trans'Ju et la Montagn'Hard. Un bon entraînement, quoi !
La difficulté supplémentaire (outre le profil dantesque..) de cette course, c'est la gestion de l'alimentation imposée par l'autonomie totale. Seuls quelques points d'eau sont prévus, le reste on se débrouille !
Côté profil, c'est facile à retenir: dès le départ, ça monte sec, et quand on est au-dessus, ça descend relativement raide. Puis ça s'enchaîne ainsi de suite 5 à 6 fois par relais. Entrecoupé par quelques portions roulantes, mais ce n'est jamais très long. Et quand vous entendez le speaker, c'est la dernière descente 😉.



Pour déterminer notre estimation de temps, je me base sur mes résultats précédents : env 5,5 km/h sur le long. Un petit peu plus de 5 sur le 54 (ce n'était pas la grande forme cette année-là..), quand Céline avait roulé à du 6 à l'heure. Comme nous ne ferons que la moitié chacun (27km), je table donc sur du 6,5 km/h, vu la difficulté du terrain. Soit un temps final de 8h30', peut-être un peu moins si on tient la forme. Ce serait déjà très bien.

Nous avions prévu d'arriver la veille et de loger sous tente, mais notre emploi du temps fut trop serré et, plutôt que d'arriver de nuit et s'installer à la frontale, il fut préférable de dormir dans son lit et partir de bon matin. D'autant plus que la nuit s'annonçait fraîche, voire froide (4°C !).

01h15 de petites routes sinueuses et vallonnées, via Bouillon et Bohan, la vallée de la Semois, pour rejoindre le confluent avec la Meuse à Monthermé, tout près des Hautes Rivières, soit des vallées très encaissées qui se rejoignent. De quoi créer de belles bosses !!

Retrait des dossards, bonjour à quelques amis (Maria, Yannick, Ferid (notre voisin...!)...). Céline s'équipe et s'échauffe. Eh oui, c'est elle qui prendra le départ pour la première étape de 27 km. Cela fait tout drôle de ne pas partir ensemble....Côté météo, la journée s'annonce belle, voire chaude.


08h00. Départ sous les fumigènes de drôles d'énergumènes sortis d'un autre temps (voire d'un temps à venir, qui sait ??); Sympathique animation. D'abord une petite boucle, pour repasser ensuite sous l'arche et s'élancer vers la forêt et ses nombreuses difficultés.


Concentrée .....!


ça part dans un sens ......

... puis ça repasse dans l'autre sens !

Coucou, Yannick et Ferid, sur le 54 RLT

Me voilà donc avec environ 4h de temps libre. Nous devons rejoindre la base relais de Bogny par nos propres moyens. D'abord un petit déjeuner café-baguette, où je retrouve Maria pour papoter crampes et délais de course 😊.
Ensuite, je monte la tente (ben oui, elle était prévue dans la voiture la veille, alors elle servira à Céline pour se reposer un peu en attendant mon arrivée..).
Je décide alors d'aller la voir passer sur le parcours. Le mieux serait le point d'eau à Haulmé, c'est sur ma route pour rejoindre Bogny. Mais à Haulmé, impossible de trouver ce ravito; il est probablement plus haut à l'entrée du bois. Je continue donc ma route, et au sommet du petit col, je tombe sur un passage des coureurs. On doit être au km 18 environ. Estimation de passage: un peu avant 11h00. Il est 10h05. J'aurai à peine le temps de me placer et encourager quelques coureurs que... ma relayeuse se pointe déjà !! Il est 10h13' !
"Wouahhh, ça roule dis-donc !!"
"Oui, nickel, plus que 9km..."
Je fais un rapide calcul: elle est à plus de 7,5 km/h !!

Direction Bogny et l'aciérie, endroit du relais. J'y suis vers 10h40.
Je refais mes calculs...Céline devrait arriver entre 11h15 et 11h30, si elle tient ce rythme-là (au lieu de 12h-12h30 estimé). Je repère les lieux, m'équipe, m'échauffe gentiment. Le soleil est bien présent, et un petit vent frais agrémente, il doit faire bon courir.

De là, on aperçoit le passage des "4 Fils Aymon", lieu emblématique de la course, d'où s'ensuit une belle descente technique pour rejoindre Bogny. On aperçoit au loin les concurrents qui descendent...Je scrute les lieux ....
Tout en haut : les 4 Fils Aymon

Soudain, un point bleu, casquette noire, une allure que je connais..: c'est elle ! L'entrée dans le bourg, passage sur le pont.... Je me prépare, je suis "chaud" !


Top : 11h38' ! Belle avance !! Moins de 04h de course, cela me met un peu la pression... 7,5 km/h de moyenne...... Va falloir assumer....Vais-je pouvoir en faire autant ?? Je décide de ne pas faire de photos, juste me concentrer sur ma course (pour des photos du parcours, voir 2014)

Je pars serein, rythme moyen au début, car une belle côte m'attend. Tiens, on ne passe plus par le tunnel ... J'entame cette montée en allongeant ma foulée, gros appuis sur les bâtons, bonne allure.. Ce que je ferai à chaque montée, et ça passe bien. Les descentes, techniques et assez longues, seront abordées en mode "vitesse", un vrai régal. Je dépasse régulièrement. "Passe à gauche" - "Passe à droite, merci!"
Monthermé et sa volée d'escaliers, je l'aborde calmement, pour relancer de suite au sommet. Ma plus grande crainte sont ces maudites crampes...

Les kilomètres défilent, je vérifie ma moyenne: je suis constamment au-dessus des 7 à l'heure (entre 7,6 et 7,3, en fonction des difficultés). Super !! Je tiens le rythme imposé par ma moitié !😉

Maison forestière des Cerceaux, point d'eau, km 36. Arrêt éclair, une bonne gorgée d'eau claire, s'asperger un peu la nuque, et ça repart de plus belle.
Passage de l'énorme éboulis rocheux, très technique. Un coureur me laisse passer, je loupe un appui et me retrouve allongé sur les rochers, au milieu de mes bâtons. Pffffff! "Ça va ? Pas de bobos?"me lance-t-il.  "Ça va merci, désolé pour le contretemps". C'est malin, pensai-je....
10m d'escalade pour franchir la barre rocheuse, et je relance sur la crête. Allez ça repart de plus belle.

Quelques sentiers, montées, descentes, plus loin, on "attaque" la falaise. Échelle, corde, ho-hisse, c'est passé, et c'est toujours assez impressionnant !

Droite, droite, on relance, encore et toujours. Tiens un groupe de randonneurs, une trentaine environ, qui s'écartent et font une haie d'honneur pour applaudir et encourager notre passage. C'est gai et motivant !

Arrêt éclair au point d'eau des Naux, km 47. Pointage : ma moyenne a légèrement baissé, mais reste encore au-dessus de 7. C'est tout bon !!
Là, je me souviens la grosse montée, dernière grosse difficulté du parcours. Je monte calmement. Et au 3/4, une alerte crampe dans la cuisse. "Ah non, pas maintenant, si près du but!" Criai-je intérieurement.
Hop, sans hésiter, 2 pastilles Sporténine, et je continue paisiblement ma progression. Le mal passe relativement vite, puis une petite relance sur le parcours, suivi de la dernière bosse en crête.
Il reste 5km, je préviens Céline, pour qu'elle ait le temps de se réveiller ...😄 et être là à mon arrivée.
Un passage plus roulant (tiens, assez long, celui-là, je l'avait oublié), un chemin empierré, puis toute une longue sapinière, pour relâcher un peu les muscles endoloris, avant d'attaquer la dernière descente.
Là, je double mon prédécesseur, et me lance dans ce dernier plaisir. On entend les sons de l'arrivée qui se rapproche... Entrecoupée de 3 petites bosses (un peu comme en montagne, où ça ne descend jamais vraiment 😁...), cette descente aboutit sur la petite route qui donne accès au chemin d'arrivée. Dernière "surprise": la traversée de la Semois. Prudence, le courant est assez fort, ce n'est pas le moment de tomber à l'eau.Je ne suis pas "fan" de ces passages... Céline est là.

Et hop, relance à fond pour les derniers 300m avant de franchir l'arche finale !

03:36 - Wouahh !! Moins de 4h également, je n'aurais jamais imaginer tenir ce rythme sur ce parcours sélectif. Très content d'avoir maintenu cette moyenne. Et suis étonné d'avoir pu courir et relancer autant.
Finalement, nous mettrons au moins 1h de moins que mon estimation. 7,6 km/h de moyenne sur les 2 relais.
Côté classement, on n'est pas mal du tout : 26e. Alors qu'un milieu de classement m'aurait déjà largement satisfait.


Très belle journée et très bonne prestation. C'est prometteur pour la Montagn'Hard dans 2 semaines...
Mais, avant, nous ferons un passage chez nos amis de Carlepont, avec une Bécasine.

Résultat : 07:04:36 - 26e/104




vendredi 8 juin 2018

♣ Trans'Ju Trail


Dimanche 03 juin 2018

72 km - 3200m D+

Retour donc en terre jurassienne, car "il Jura bien d'y revenir" (voir épisode précédent : Les Reculées du Jura).

Le week-end commença d'abord, vendredi soir, par une invitation de David Sutter, organisateur du Trail du Fort de Guentrange (Thionville), à  la soirée rencontre avec Dawa Sherpa, et la projection du film "E-Motion Trail" (Alabama Productions) lui étant consacré. Rendez-vous donc au cinéma La Scala à Thionville. Très beau film dans lequel on découvre le parcours d'un sportif et surtout d'un homme au grand cœur qui fait le maximum pour aider sa région natale, le Népal. Toujours très simple, Dawa, très ouvert et disponible pour quelques questions-réponses et autographes. Belle petite soirée.

Le lendemain matin, départ pour une autre région du Jura : la station Les Rousses. 5h de route, 430km .....
La Trans'Ju,  c'est une étape en ligne, donc c'est un peu plus compliqué. Il nous faut loger à l'arrivée, d'où nous serons transférés en bus vers le départ, à Mouthe. Mais les dossards sont à retirer à Morez, à quelques km de notre lieu d'accueil. Comme c'est sur notre route, ce ne sera pas un problème..
Nous arrivons à Morez vers 16h, sous un beau soleil ..... de plomb ! Et la clim' qui nous fait défaut dans la voiture.... Belle petite ville, où se déroule à ce moment la "course des marmots". Et je peux vous dire qu'ils ont droit aussi à leur part de dénivelé. Nous passerons là demain....
Un court moment de villégiature: la place Jean Jaurès ... et la brasserie en face pour une boisson bien rafraîchissante ( non, non, pas de bière.... un Perrier menthe !). Tiens, il y a le musée de la lunette... curieux.





parcours en ligne : on démarre au-dessus, on arrive en bas.
Direction notre logement, trouvé à la hâte, aux Rousses. Nous sommes tout près du lieu de rendez-vous des bus, c'est parfait. Sauf le logement qui est très bof...Mais bon, nous n'y serons pas longtemps....

Mais, soudain, quel est ce bruit ?? Aïe, mais il pleut des cordes !!!! Impossible de sortir, nous serions trempés en faisant 2 mètres. Une cascade descend du toit..... Il nous faudra attendre 20 minutes que ça se calme. Cela promet pour demain.....

Repas au premier resto, très bien (mmmhh, très bon la "morbiflette" !! ). Ensuite, préparation des sacs de course et des sacs d'après course. Ces derniers sont énormes, on pourrait presque se mettre dedans! Fermés, ils ressemblent à de gros bonbons 😄
Et puis dodo, départ des bus à 03h45 !! Bouhhhhh, je suis fatigué et la nuit va être courte .....

Dimanche. 03h du mat'. Réveil un peu poussif, pas très bien dormi..et surtout pas assez..:-)
03h30, 3 min de voiture pour rejoindre les bus. 


1h de route. Pas facile de fermer l'oeil. Nous sommes "casernés" dans la salle polyvalente de Mouthe en attendant le départ. Pfffffff, encore 50 min à attendre... Allez, un petit thé...

05h15 : mise en grille de départ et petit briefing. Il fait un peu frais, mais je pense que nous aurons vite chaud, même si le ciel est quelque peu menaçant.. Nous sommes 360 à nous élancer.


Départ prudent, d'abord sur route, puis chemin rocailleux et petit ruisseau qui crée un léger bouchon, personne n'a envie de, déjà, se mouiller les pieds..

Les 10 premiers km sont en légère montée. Nous partons d'une altitude d'un peu plus de 900m, vers 1200m. Pas de grosse difficulté, mise à part le mur du 6e km : la remontée du tremplin à ski de Chaux-Neuve !! Impressionnant ! Je n'ai pas compté les marches...De là-haut, nous avons une superbe vue.






 Cela continue en montée sur piste en copeaux, puis 2e volée de marches...


Enfin, ça relance avec une alternance de chemins rocailleux, passage en prairie et sentiers. C'est varié et légèrement vallonné, en montagnes russes. Notre rythme est bon, un peu plus de 7km/h  (la moyenne pour passer juste aux barrières horaires est de 5,15 km/h).



Premier ravitaillement, km 17, Chapelle-des-Bois. Tiens, ça ne colle pas tout à fait avec le profil que j'ai établi suivant les données fournies sur le site internet. Bon, pas grave, le profil est affiché au ravito avec le pointage de l'endroit !


Nous repartons sous le son des cloches, géniale installation !

Là, ça va grimper sec. On va se prendre 200m de dénivelé d'un coup. Ce n'est pas la montagne, mais faut la passer, la bosse !! La Roche Champion, 1325m. Magnifique vue sur la vallée, ça valait la peine.





On continue notre progression en crête, puis en descente (dont une belle assez longue où je me fais plaisir); quelques beaux soubresauts, sur sentiers et monotraces. Jusqu'au ravitaillement n°2, Bellefontaine, km26. Barrière horaire à 09h45. Nous avons 1h d'avance. Ce n'est pas énorme, mais assez confortable.




Au programme ensuite ; un pré fleuri, un joli bois, quelques centaines de mètres de bitume (ça fait du bien pour délier un peu et se relaxer..), un sentier en balcon, 2 petites bosses à franchir, un superbe point de vue sur la ville de Morbier (oui, le fromage !) et puis descente en pente douce le long du viaduc ferroviaire, jusqu'à la place.







Ravito N°3, km 36
Et une fontaine d'une eau bien fraîche, car la chaleur commence à se faire bien sentir. Le ciel s'est dégagé, et nous profitons d'un beau soleil.





"Le prochain ravitaillement est à 3km" ! Déjà ? Mais ça n'arrête pas....Direction Morez, via une  section bétonnée, en légère descente, en paliers, entrecoupée de petits escaliers de 2, 4 ou 6 marches. Là, on se régale, sautant les marches tels des caribous... Ensuite, c'est un peu moins gai, environ 2km sur trottoirs en ville, pour rejoindre le centre de Morez.



Ravito N°4, km 37, soit la mi-course. Nous sommes au point le plus bas de notre périple, 709m, le long de la rivière Bienne.



Barrière horaire à 11h15, il est 10h13, notre avance se maintient. Déjà 04h43 de course. Notre moyenne est stable et les sensations très bonnes jusqu'ici. Mais en scrutant le profil, le plus dur est à venir !! Cela ne va quasi plus que monter jusqu'au 60e km !!

Céline repart un peu avant moi, et je la rejoins dans la longue montée suivante. Une belle bosse, digne d'un col montagnard. Notre progression devient plus lente, sûr que la moyenne va en prendre un coup.. Point de vue superbe sur la ville.




De nouveau un enchaînement de passages variés, sentiers, rocailles, bois, un peu de bitume .....

Fatigué ??  Non,  chaud !
Puis une belle côte, suivi d'une descente raide et un peu boueuse.




Là, Céline a mis un peu les voiles, ça y est, la voilà partie. Son mental est au top et je ne sais si je la reverrai.....
Petit à petit, je sens mes forces s'épuiser, bizarrement....Pas musculairement, mais de fatigue. J'ai l'impression que si je ferme les yeux en marchant, je vais m'endormir....A peine 2km plus loin, je suis à la traîne...C'est sûr, que ma Céline, je ne le reverrai pas avant l'arrivée....Je marche de plus en plus.
Prémanon, ravitaillement n°5, km48, 07h50 de course. Il est 13h, barrière à 14h00.


Rien à faire, je dois m'accorder une pause "sommeil", sinon je n'avancerai plus... Je m'allonge sur un petit muret, mon sac en guise d'oreiller, mets sonner mon portable et c'est parti pour une micro-sieste de 15 min.
Puis, remplir ma poche à eau, le bidon d'eau claire et je repars. Il est 13h20...Mais l'énergie ne reviendra pas .... J'alternerai marche et course sur de plus ou moins longue sections, mais dès que je force, mon cardio s'emballe. Pas de folie, il me faut juste prendre mon mal en patience pour rejoindre l'arrivée sans perdre trop de temps. C'est râlant, mais c'est ainsi.
Pas de nouvelles de ma traileuse, donc bonnes nouvelles, elle "roule".....

Et la partie la plus abrupte est encore à passer....
On se dirige maintenant vers de longues "prairies" montantes sous plusieurs remonte-pentes, qui sont en fait des pistes de ski. N'oublions pas que nous sommes sur le parcours de la Trans'Ju Ski hivernale, pris à l'envers.




Et derrière nous (ben oui, je ne suis pas le seul, quand même, il y a encore un peu de monde derrière moi...), l'orage gronde et le ciel est tout noir...
"Pourvu que ça tienne, je n'ai pas envie de subir une averse comme hier soir", pensai-je...

Passage au point haut "Station des Rousses".

Puis c'est l'inverse, chemin et prairie en descente jusqu'au pointage suivant. Je peste de ne pouvoir délier les jambes dans les descentes, j'ai trop peur de ne pas gérer et de chuter....Dommage...
J'atteins le ravitaillement suivant, N°6, Les Dappes, km 56. Dernière barrière horaire à 15h30. Il est 14h50.




Je ne traîne pas. Il reste la dernière grosse ascension du jour , la Dôle, point culminant de la course à 1667m. Mais comme on démarre à quasi 1300, c'est encore relatif. La pente est d'abord douce puis régulière, seul le sommet est plus raide. Le sommet est marqué par une énorme boule blanche, un peu comme un champignon. Il s’agit en fait des radars de l’aéroport de Genève. C'est aussi la frontière entre la France et la Suisse, où nous allons faire une légère incursion...






Finalement, la montée se passera doucement mais bien . L'orage semble s'être éloigné....
Le point de vue au sommet est assez exceptionnel, avec vue sur le lac de Genève, et au loin, les Alpes et le Mont-Blanc que l'on devine derrière les nuages.




S'ensuit une belle descente, assez technique, dans laquelle j'essaie de me délier, mais ce sera de courte durée, ma pose de pied est trop incertaine....




Je ne l'ai pas trouvée, la buvette.... :-( Dommage ....

Il reste encore 2 bosses à franchir. Cette avant-dernière n'est pas des moindres, un vrai col. Montée lente et technique sur le sommet. Col de Porte 1557m, ben oui, quand même !!


Puis, je poursuis ma descente, en trottinant,ça va plus vite qu'en marchant. Histoire de ne pas perdre trop de temps malgré tout. je me reprends régulièrement en adoptant la marche sur quelques belles portions. Là où je pourrais courir, à mon grand dépit. Mais je manque cruellement d'énergie et m'essouffle très vite.


Dernier ravitaillement, n°7, Cuvaloup. 11h05 de course. Plus que 9 km !

Coup de fil de Céline : elle en a terminé et tout s'est bien passé pour elle. Ce qui me rassure et me redonne un peu d'énergie pour en finir au plus vite, maintenant !!!
Cette dernière partie est un peu moins belle. Grand chemin empierré, traversée de route sous un petit pont les pieds dans l'eau, chemin suivant quasi en ruisseau, les pieds trempés si près du but... Puis vient la dernière bosse, en sentier en sous-bois. En fait, une bosse en 3 parties, qui fait pester car on a l'impression de ne pas en voir le bout, alors que c'est un sentier bien agréable..




La toute dernière difficulté sera la traversée du Fort des Rousses. Passage par la petite porte dérobée, avec les escaliers, la grande cour avec d'impressionnants bâtiments, puis on sort par une porte principale et on est à quelques centaines de mètres de la délivrance. On entend le speaker qui s’époumone..







Céline est là, toute pimpante, plus que quelques mètres, faire le tour de la place, et passage sous l'arche finale !!




Bon, un peu plus d'1h après ma compagne, toute sourire, qui a fait une belle course, elle ! Mais suis bien content de l''avoir bouclée, cette Trans'Ju !!

Et BINGO pour le polo "FINISHER", bien mérité !!  Pour la 10e édition. Très bien !

Beau parcours, très varié. Même pas boueux (comme redouté...), juste un peu gras par endroit.
Et la pluie nous a épargnés. Finalement, l'orage tombera la nuit suivante. Ouf !!

Petit repas copieux, douche chaude (dans un camion spécialement aménagé, le luxe..) et retour hôtel pour .... dormir !!!!!
Point positif : même pas mal aux jambes, pas de courbatures.

Pour la petite anecdote : depuis Prémanon, c'est-à-dire sur les 24 derniers km, j'ai fait le yo-yo avec une traileuse, une fois devant, une fois derrière...en échangeant à peine quelques mots. A notre arrivée, à 2 min d'intervalle, nous nous dirigeons vers..... les mêmes personnes, Fabien et Nicole, des connaissances de Reims. Et j'apprends qu'en fait, cette traileuse (Patricia CULLOT) est un membre actif de Trail Aventures, organisateurs du Trail de la Montagne de Reims, où nous étions dernièrement en équipe avec une Bécasine ! Le monde est petit..... 😏


Et cette fois, "Jura"-t-il finalement qu'on ne l'y reprendrait plus ??
Qui a dit UTTJ (Un Tour en Terre du Jura) ?? ..... Ah bon...? Une autre année alors.... 😊

N'est-il pas temps de se reposer un peu, maintenant ??
Avant le prochain périple, dans quelques semaines déjà.....

Résultat : 12:16:19 - 227e- 214e/312 H
    Céline : 11:02:32 - 149e- 9e/26 D

Suivi Live Trail :