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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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jeudi 30 septembre 2010

• ECOTrail Praz-de-Lys / Sommand

http://www.ecotrail.fr/
50 km, + 3735m dénivelé
19 septembre 2010








La barrière (horaire) était restée fermée.



Ayant été dans l'impossibilité de faire un mètre lors de la TDS à cause d'une météo désastreuse (voir • Mont-Blanc : les cieux nous sont tombés sur la tête !!!), le moteur était encore dans les starting block, ne demandant qu'à dévoiler sa fougue.
Je fus donc immédiatement à la recherche d'un endroit propice, de préférence avec un bon dénivelé, pour assouvir ma soif de montagne.
Laure et Bertrand, deux "refoulés de la TDS" également, locaux de l'épreuve, me dénichent cet Ecotrail à deux pas de chez eux.
Me voilà donc de retour, ce 19 septembre, dans le pays du Mont Blanc, pour un petit trail, "que" 50 km, annonçant un dénivelé conséquent de 3735m !

Après une soirée de samedi consacrée à une intronisation à l'Orval (bière trappiste belge de grande renommée, pour ceux qui ne connaissent pas...), et un petit repas gastronomique légèrement arrosé de "jus de raisin" (hm, hm...), la mise en route de bon matin se fit lentement. Une bonne heure de voiture (en montagne, les km sont plus longs à parcourir qu'en plaine) et nous voilà à pied d'oeuvre pour le retrait des dossards, en toute décontraction, puisque ce n'est "que" 50 km tout de même ! Environ 150 partants sur la grande distance, je n'ai aucune pression, aucune ambition, juste prendre du plaisir, de toute façon, ici, loin de chez moi, personne ne me connaît.
"Salut Bernard, comment tu vas ?" .....Surprise, étonnement...c'est bien à moi que cela s'adresse..!! C'est Christian, un aventurier du Maroc en février dernier (tout comme Carole rencontrée à Chamonix, peu avant, dans les mêmes conditions...). Décidément, difficile de passer incognito.

Bon, la consigne de course est de rester groupés tous les 3, dans le rythme de Laure, soit notre PTL, la Petite Trotte à Laure !! Je prends cette course comme un entraînement et décide de la tenter au plus loin que je pourrai sans utiliser les bâtons, qui resteront malgré tout sur le sac au cas où. Bertrand prend la même décision.
Départ à 07h30, il fait à peine quelques degrés au-dessus de 0, l'herbe est blanche par endroits, le plateau se situe à 1500m d'altitude. Nous nous élançons en queue de peloton, quasi derniers (carrément derniers pendant quelques centaines de mètres...), en direction de la première difficulté, l'ascension de la Pointe Perret (1941m), suivie de la pointe de Marcelly (1999m). Nous entrons dans le nuage de brume pour en ressortir un peu plus haut...Et là, je ne peux que m'extasier et m'arrêter pour contempler ce spectacle magnifique : nous sommes au-dessus d'une "mer de brume" d'où se détachent les différents sommets, sous un soleil magnifique. Et au loin, le majestueux Mont-Blanc. Déjà certains passages, très techniques, sur les crêtes, glissants, en terrasse, n'ont rien à envier à l'UTMB. A chaque détour de rocher, le spectacle que nous offre Dame Nature est grandiose. Nous prenons le temps d'admirer...


Avant de redescendre de notre nuage, ou plutôt à travers celui-ci où nous sommes encensés par les rayons ardents de l'astre lumineux, vers Le Pontet (1300m) et Praz-de-Lys pour le premier ravitaillement.
Remontée vers le col de Sommand (1726m), la brume commence à se dissiper, nous dévoilant de superbes vues vers les vallées, et un ciel bleu immaculé que je m'empresse d'immortaliser pour le dédier à tous les frustrés du dernier Mont-Blanc.
Les premiers de la petite course nous dépassent. Descente vers Sommand, passage par le point de départ, 20e km, fin de la petite course. Deuxième ravitaillement, simpliste, uniquement liquide. Tout va pour le mieux, les cuisses résistent, les genoux de Laure ne rechignent pas, notre allure est bonne, un peu plus de 5km/h.
Sommand, la "base" de départ

Nous partons alors à l'attaque de plusieurs difficultés : le col de Chavannais (1851m), col de Vésinaz (1879m) et pointe de Chalune (2116m). Montées entrecoupées de belles descentes raides et techniques. De quoi se régaler ! De longues montées, via piste de ski et chemins callouiteux. Le premier col est abordé assez facilement, le deuxième commence à laisser quelques traces dans les cuisses, quant au troisième, ce sera le "mur" des 30km (bien connu des marathoniens), mur dans les 2 sens du terme. Bertrand accuse un coup de barre, sort les bâtons pour se soulager quelque peu; je décide de résister encore...Là, nous doublons un concurrent pestant contre cette limite imposée par la barrière horaire du prochain ravito, barrière qui semble déjà inabordable à cet instant. "Nom de D...!" s'exclame-t-on, "la barrière horaire, on l'a complètement zappée...!". La fin d'ascension de la pointe de Chalune est un véritable mur de rocaille, une montée aux enfers sur une crête, dont il faut faire demi-tour en arrivant au sommet pour redescendre sur nos pas sur une centaine de mètres. Impossible d'accélérer notre allure à cet endroit. Là, mes cuisses se révoltent et je me résigne à sortir mes bâtons, faute de pouvoir atteindre ce maudit sommet. Il va nous falloir cavaler en descente pour rattrapper un peu de temps. Juste le temps de faire 2 photos au sommet (non, mais, quand même...) et nous voilà lancés dans une descente effrénée jusqu'au ravito de Foron (1355m), 35e km. Atteint avec à peine quelques minutes d'avance sur le temps limite. Si nous avons quelque peu trainé à certains endroits, notre allure moyenne est restée relativement bonne, car nos descentes furent assez rapides. Peu de concurrents arrivés après nous repartiront.

Après un bon ravito, il nous reste 1h15 pour atteindre la prochaine barrière à Praz (km 44), avec encore une belle et longue montée à 1600m, suivie d'une descente raide et technique, puis une autre longue montée. Il faut me rendre à l'évidence, le "mur des 30" sans les bâtons dévoile ici ses blessures, et mes cuisses peinent lourdement en montée. Je perds du terrain sur mes deux compères, en regagne quelque peu dans la descente qui se passe mieux, et peine à nouveau dans la montée suivante. A l'approche de Praz, lorsque la pente s'adoucit, je relance assez facilement pour perdre le moins de temps possible. En vain, le comité d'accueil du dernier ravitaillement nous notifie notre mise hors course pour seulement une dizaine de minutes, mes deux compagnons m'y attendent depuis quelques minutes. Après un rapide calcul, nous sommes relativement étonnés, tout comme les quelques concurrents arrivés après nous, de cette barrière horaire qui nous semble mal adaptée. Une heure supplémentaire nous aurait paru plus judicieux. Mais bon, nous respectons la décision, l'essentiel du parcours ayant été effectué, les 6 km restants étant apparemment un parcours de liaison. Parcours que nous aurions donc fini sans problèmes, même avec mes cuisses en "béton".

Un subtil calcul effectué après coup, en comparaison avec l'UTMB, avec un rapport de dénivelé similaire, fait apparaître des moyennes de course (CCC, TDS et UTMB) situées entre 3,5 et 3,8 km/h. Sur la CCC en 2009, j'ai effectué une moyenne de 4,45 km/h.
Sur cet Ecotrail, la moyenne pour respecter les barrières horaires était de 5,2 km/h. Beaucoup trop élevée à mon humble avis.
1h supplémentaire aurait fait chuter la moyenne à 4,6 km/h, plus abordable pour la majorité des concurrents. Ceci dit juste pour info ....

Nous ne serons donc pas classés sur cette "Petite Trotte à Laure", mais garderons un excellent souvenir d'ambiance et de décors somptueux.
Ma soif de montagne étant alors étanchée, il nous restera à noyer notre "mise hors course" dans une mer de brume d'Orval !!
Résultats : 109 classés, 30 abandons ou non-classés.

Et comme on ne boit pas une trappiste sans fromage, le lendemain nous visiterons le charmant village médiéval suisse de La Gruyère. A voir absolument !!

Un grand merci à Laure, Stéphane et Bertrand pour votre accueil, votre gentillesse et votre humour !!!


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