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Samedi 26 mars 2011
53 km - 1000m D+
53 km - 1000m D+
C’est en guise de «coach» de celle qui est aujourd’hui ma « joggeuse favorite » que j’officie sur cet EcoTrail parisien. Inscrite bien avant moi, Céline s’est donné le défi de se lancer pour la première fois sur une «longue distance», à condition que je l’aide à rallier les pieds de la Grande Dame de fer.
Après avoir bouclé le 80 km l’an dernier, la liaison somme toute assez «prestigieuse» de relier Versailles à la Tour Eiffel m’emballait beaucoup. Et en couple, de surcroit, c’est le must !
Cette fois, ce ne sera pas le compte-rendu de ma course, puisque je me suis « contenté » de d’abord donner le rythme, puis de suivre et surveiller simplement la course de ma « moitié ». Ce sera donc la course de Céline vue et ressentie par le « coach » de service ! Un régal, je vous le dis d’avance !
Nous voilà donc ce samedi 26 mars à nous rendre à Versailles en RER et bus dans une ambiance détendue et relax après un petit coup de stress de ma part (je pensais qu’on allait louper le RER) alors que je conseillais vivement d’éviter tout… stress avant une grande épreuve.
Céline parfaitement détendue; petite collation sur l’aire de départ, prise d’ambiance et petite larme d’émotion tout de même. Le temps est beau et s’annonce plus chaud que prévu. Briefing, dernières consignes, et à 10h30, c’est parti pour … quelques heures de course ! Départ prudent, allure très modérée, on se donne 30 à 45 min d’échauffement pour être bien dans le coup, histoire de faire oublier la dernière fracture de fatigue, contracture du mollet et une cheville légèrement douloureuse. Eh oui, rien que ça… mais la confiance est de mise et la volonté aussi. Ca va aller, ça va aller…
Le premier ravitaillement est au ….27e km. Va falloir gérer… La 1ère demi-heure, nous faisons une grande boucle dans les allées du parc de Versailles, grandes allées avec alignement d’arbres, qques étangs. Puis c’est parti vers les agglomérations périphériques. Le dénivelé commence à se marquer avec quelques faux plats et petites côtes ; ruelles et escaliers par endroits. Le rythme est bon, mon «élève» ne se plaint pas. Il en sera ainsi jusqu’au 22-23ème km, où une baisse de régime se fait sentir, la jambe blessée se fait lourde, la cheville enfle. En marchant, c’est le genou gauche qui se bloque. La ceinture abdominale se fait douloureuse.
« C’est encore loin le ravito? » Le GPS nous indique encore 3km… Cela devient long, encore du dénivelé…Cette fois on approche….et toujours rien ! Km 27 au GPS, toujours pas de ravitaillement. Il nous faudra encore endurer 2 bons km, soit quasi au 30ème, pour – enfin- pouvoir souffler un peu. Ca nous fait 3h30 de course (Chaville).
Une aire de repos bien verdoyante et ensoleillée qui donne un air de vacances. Nous sommes largement dans les temps, j’accorde 1/2 heure de pause pour « retaper » ma condisciple. Biscuits salés, coca, eau pét, bananes, fromage, tout est bon. Massage de la cheville et pose d’une chevillière, massage du mollet, protéger un début d’ampoule, faire le plein de la poche à eau.
Et c’est reparti pour 14km, prochain ravito au 44ème…. Normalement. !
La pause a porté ses fruits. Ma Céline a repris du poil de la bête. Plus question de souffrir du genou en marchant, les côtes seront franchies en trottinant à très petites foulées régulières et cela se passe très bien. Cette fois, le dénivelé s’enchaîne de plus en plus avec des côtes plus longues. Seuls quelques passages au sommet se font en marchant. Assidue, Céline met bien en œuvre tous les conseils émis aux entraînements, tant en côte qu’en descente, avec quelques beaux passages qui ont ravi le « professeur ». Les kms s’enchaînent plus vite et le ravito du 44ème , bien positionné cette fois, est atteint en 6h09, soit 36' avant la barrière horaire.
La pause sera plus courte, le plus dur est passé. Ne pas trop se laisser refroidir. C’est alors la descente du haut de St Cloud vers l’entrée dans Paris à Issy-Les-Moulineaux. Maintenant, c’est tout plat mais loin d’être tout droit. Nous zigzaguons de place en carrefour, quelques descentes d’escaliers, passages inférieurs. Les kms diminuent. Nous savons depuis le départ que la distance a été rallongée, de 50 à 53 (on ne sait plus trop pourquoi..) Nous apercevons à quelques reprises la Tour qui se rapproche, mais pas assez vite au goût de Céline. Nous venons de franchir la barre des 50, la fatigue est bien présente, les jambes sont lourdes, le temps devient long. Km 53… nous n’y sommes pas encore. L’arrivée a encore l’air si loin, nous avons l’impression de revenir sur nos pas, et la pluie se met à tomber, 54ème au GPS, encore une volée d’escalier face à nous. Céline en pleure de rage, maintenant c’est bon, il faut en finir !
Et voilà l’arche qui mettra fin à ses souffrances après 54,3Km. C’est les yeux remplis de larmes, mélange de douleur et d’émotions que ma joggeuse réalise – avec peine- qu’elle vient de réussir son défi ! Et c’est avec fierté que je la félicite de tout mon cœur pour son courage et sa ténacité, d’avoir souffert en silence, et sans se blesser, avec une bonne gestion de course. Et même si les organisateurs avaient perdu sa trace (mauvais fonctionnement de la puce), leur contact téléphonique a permis de rectifier le tir. Et si nous passons bien la ligne ensemble (la photo officielle en atteste), nous serons classés avec …39 places et 6’ d’écart !! Allez comprendre ….
Petite ombre au tableau : les batteries de l’appareil photo à plat, par manque de prévoyance du préparateur. J’avoue , il y a eu négligence de ma part. Mais j’ai rattrappé le coup en nous faisant photographier après l’arrivée par un accompagnateur qui nous les enverra par mail, très sympa. Petit bémol à l’arrivée : le manque d’info pour le retrait du sac d’après course, le repas (buffet froid, heureusement bien garni, chapiteau non chauffé). C’est un peu transis que nous avons repris le chemin de notre hôtel tout proche pour un repos bien mérité.
Et l’entraîneur dans tout ça ? Et bien il s’est régalé à suivre sa protégée pour découvrir un parcours très ressemblant à celui du "80", avec des portions communes aux 2 circuits. Aucun regret par rapport au Trail du Ventoux, que j’avais programmé initiallement, et qui a été arrêté pour cause de mauvaises conditions météo. Bien vu ! Merci Céline !
Résultat: - Céline :07h31.13 - 927e/1299
- Bernard :07h37.13 - 966e/1299
Après avoir bouclé le 80 km l’an dernier, la liaison somme toute assez «prestigieuse» de relier Versailles à la Tour Eiffel m’emballait beaucoup. Et en couple, de surcroit, c’est le must !
Cette fois, ce ne sera pas le compte-rendu de ma course, puisque je me suis « contenté » de d’abord donner le rythme, puis de suivre et surveiller simplement la course de ma « moitié ». Ce sera donc la course de Céline vue et ressentie par le « coach » de service ! Un régal, je vous le dis d’avance !
Petite émotion au retrait du dossard
Nous voilà donc ce samedi 26 mars à nous rendre à Versailles en RER et bus dans une ambiance détendue et relax après un petit coup de stress de ma part (je pensais qu’on allait louper le RER) alors que je conseillais vivement d’éviter tout… stress avant une grande épreuve.
Céline parfaitement détendue; petite collation sur l’aire de départ, prise d’ambiance et petite larme d’émotion tout de même. Le temps est beau et s’annonce plus chaud que prévu. Briefing, dernières consignes, et à 10h30, c’est parti pour … quelques heures de course ! Départ prudent, allure très modérée, on se donne 30 à 45 min d’échauffement pour être bien dans le coup, histoire de faire oublier la dernière fracture de fatigue, contracture du mollet et une cheville légèrement douloureuse. Eh oui, rien que ça… mais la confiance est de mise et la volonté aussi. Ca va aller, ça va aller…
Le premier ravitaillement est au ….27e km. Va falloir gérer… La 1ère demi-heure, nous faisons une grande boucle dans les allées du parc de Versailles, grandes allées avec alignement d’arbres, qques étangs. Puis c’est parti vers les agglomérations périphériques. Le dénivelé commence à se marquer avec quelques faux plats et petites côtes ; ruelles et escaliers par endroits. Le rythme est bon, mon «élève» ne se plaint pas. Il en sera ainsi jusqu’au 22-23ème km, où une baisse de régime se fait sentir, la jambe blessée se fait lourde, la cheville enfle. En marchant, c’est le genou gauche qui se bloque. La ceinture abdominale se fait douloureuse.
« C’est encore loin le ravito? » Le GPS nous indique encore 3km… Cela devient long, encore du dénivelé…Cette fois on approche….et toujours rien ! Km 27 au GPS, toujours pas de ravitaillement. Il nous faudra encore endurer 2 bons km, soit quasi au 30ème, pour – enfin- pouvoir souffler un peu. Ca nous fait 3h30 de course (Chaville).
Une aire de repos bien verdoyante et ensoleillée qui donne un air de vacances. Nous sommes largement dans les temps, j’accorde 1/2 heure de pause pour « retaper » ma condisciple. Biscuits salés, coca, eau pét, bananes, fromage, tout est bon. Massage de la cheville et pose d’une chevillière, massage du mollet, protéger un début d’ampoule, faire le plein de la poche à eau.
Et c’est reparti pour 14km, prochain ravito au 44ème…. Normalement. !
La pause a porté ses fruits. Ma Céline a repris du poil de la bête. Plus question de souffrir du genou en marchant, les côtes seront franchies en trottinant à très petites foulées régulières et cela se passe très bien. Cette fois, le dénivelé s’enchaîne de plus en plus avec des côtes plus longues. Seuls quelques passages au sommet se font en marchant. Assidue, Céline met bien en œuvre tous les conseils émis aux entraînements, tant en côte qu’en descente, avec quelques beaux passages qui ont ravi le « professeur ». Les kms s’enchaînent plus vite et le ravito du 44ème , bien positionné cette fois, est atteint en 6h09, soit 36' avant la barrière horaire.
La pause sera plus courte, le plus dur est passé. Ne pas trop se laisser refroidir. C’est alors la descente du haut de St Cloud vers l’entrée dans Paris à Issy-Les-Moulineaux. Maintenant, c’est tout plat mais loin d’être tout droit. Nous zigzaguons de place en carrefour, quelques descentes d’escaliers, passages inférieurs. Les kms diminuent. Nous savons depuis le départ que la distance a été rallongée, de 50 à 53 (on ne sait plus trop pourquoi..) Nous apercevons à quelques reprises la Tour qui se rapproche, mais pas assez vite au goût de Céline. Nous venons de franchir la barre des 50, la fatigue est bien présente, les jambes sont lourdes, le temps devient long. Km 53… nous n’y sommes pas encore. L’arrivée a encore l’air si loin, nous avons l’impression de revenir sur nos pas, et la pluie se met à tomber, 54ème au GPS, encore une volée d’escalier face à nous. Céline en pleure de rage, maintenant c’est bon, il faut en finir !
Et voilà l’arche qui mettra fin à ses souffrances après 54,3Km. C’est les yeux remplis de larmes, mélange de douleur et d’émotions que ma joggeuse réalise – avec peine- qu’elle vient de réussir son défi ! Et c’est avec fierté que je la félicite de tout mon cœur pour son courage et sa ténacité, d’avoir souffert en silence, et sans se blesser, avec une bonne gestion de course. Et même si les organisateurs avaient perdu sa trace (mauvais fonctionnement de la puce), leur contact téléphonique a permis de rectifier le tir. Et si nous passons bien la ligne ensemble (la photo officielle en atteste), nous serons classés avec …39 places et 6’ d’écart !! Allez comprendre ….
Petite ombre au tableau : les batteries de l’appareil photo à plat, par manque de prévoyance du préparateur. J’avoue , il y a eu négligence de ma part. Mais j’ai rattrappé le coup en nous faisant photographier après l’arrivée par un accompagnateur qui nous les enverra par mail, très sympa. Petit bémol à l’arrivée : le manque d’info pour le retrait du sac d’après course, le repas (buffet froid, heureusement bien garni, chapiteau non chauffé). C’est un peu transis que nous avons repris le chemin de notre hôtel tout proche pour un repos bien mérité.
Et l’entraîneur dans tout ça ? Et bien il s’est régalé à suivre sa protégée pour découvrir un parcours très ressemblant à celui du "80", avec des portions communes aux 2 circuits. Aucun regret par rapport au Trail du Ventoux, que j’avais programmé initiallement, et qui a été arrêté pour cause de mauvaises conditions météo. Bien vu ! Merci Céline !
Résultat: - Céline :07h31.13 - 927e/1299
- Bernard :07h37.13 - 966e/1299
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