http://www.la-bouillonnante.org
30 avril 2011
Le petit parcours bouclé en 2009, j’ai adoré ses portions très techniques. Je m’étais donc promis de faire le grand cette année. Référence belge dans le monde du trail, ce parcours magnifique s'imposait à moi et le recommandais vivement à mon entourage.
Le mois précédent a été bien chargé, avec l’EcoTrail parisien fin mars et le marathon de la même ville, rajouté à mon planning 15 jours plus tard. Et après une semaine où je n’ai pas eu le temps de me reposer, j’aborde cette journée déjà bien fatigué.
Suite à un décret communal interdisant le passage aux échelles rendu dangereux par des chutes d’arbres, le parcours est modifié avec 2 passages à gué (« de l’eau jusqu’à mi-cuisse » annonce le speaker au briefing) et allongé de quelques km, soit 54 km à boucler.
« Mais bon, 50 km, j’arriverai bien au bout »…pensai-je…
Malgré le petit brouillard et la fraîcheur du matin qui nous accueillent , la journée s’annonce belle et sèche. Pas de consigne pour les sacs, ce qui nous oblige à des aller-retour à la voiture via la volée d’escaliers menant à l’esplanade de ce haut lieu féodal. Cela nous servira d’échauffement.
08h45 : briefing, le soleil est bien présent, j’enlève une « couche ».
Le départ est donné à l’heure précise, et la meute se met à courir dès le passage du souterrain. Je démarre prudemment, mais me prends vite au jeu dès la première ascension et les descentes qui s’ensuivent, les sensations étant très bonnes, je me régale. Mais prudence, le chemin est encore long. Premier ravitaillement, km 12 ça roule bien ! 2 longues montées, abruptes, que j’aborde sagement, quelques passages techniques, de belles descentes, le rythme est bon. Je suis accompagné pendant une dizaine de km par Pierre (rencontré sur le trek marocain et venu de St-Lô pour visiter notre région) qui, plein de fraîcheur, a tendance à donner une bonne allure. Un peu trop rapide pour moi sur certaines portions, je dois le freiner quelque peu.
Petit ravito à Moulaize, km 27. Je récupère, une petite dizaine de minutes, le temps de faire un au-revoir à Pierre et Géraldine. Je repars plus sagement, mes jambes donnant des signes de faiblesse. Ca tombe bien, on aborde une montée, que je franchis en marchant, histoire de récupérer un peu de jus. Mais, il faut bien se rendre à l’évidence, le jus ne reviendra pas… Trois ou quatre km plus loin, je suis « cuit » ! De nombreux obstacles (arbres couchés) obstruent les chemins et nous obligent à chaque fois à casser le rythme avec un passage en-dessous, ou dessus, ou contourner. Fatiguant, à la fin... Début de crampes, jambes lourdes, tendons douloureux, je me traînerai ainsi jusqu’au ravitaillement suivant, soit le 40ème km où je décide d’en rester là pour limiter la casse. En compagnie d’une belle brochette d’abandons, dont certaines connaissances… « Ah, vous arrêtez aussi, vous ? »
Mon seul regret sera de ne pas avoir eu la présence d’esprit de me limiter au petit parcours, en connaissance de mon état de fatigue, et de n’avoir pu profiter pleinement des très beaux passages techniques de la dernière portion et des passages à gué ! J’ai dû me contenter des commentaires de «ma» Céline qui a bien géré, elle, son 24 km en 03h59’. Et confirme la hauteur d’eau et le courant au passage de la Semois, glissant et délicat, ponctué par plusieurs chutes dont elle fut victime, parcourant les derniers km complètement trempée et surchargée d’une masse d’eau dont le sac à dos se délestait petit à petit….
Les erreurs de l’an passé (abandon à l’Ardenne Méga Trail dans des conditions similaires ) ne m’ont-elles pas servi de leçon ? Je n’ai juste pas eu le réflexe de me limiter. J’y veillerai davantage à l’avenir. Bon, cette fois, je prends du repos et ferai l’impasse sur l’Urban Trail de Luxembourg (35km) prévu… la semaine suivante !
Résultat: abandon au 40e km
Céline : le 24 km en 3:59:41 - 475/647
Le mois précédent a été bien chargé, avec l’EcoTrail parisien fin mars et le marathon de la même ville, rajouté à mon planning 15 jours plus tard. Et après une semaine où je n’ai pas eu le temps de me reposer, j’aborde cette journée déjà bien fatigué.
Suite à un décret communal interdisant le passage aux échelles rendu dangereux par des chutes d’arbres, le parcours est modifié avec 2 passages à gué (« de l’eau jusqu’à mi-cuisse » annonce le speaker au briefing) et allongé de quelques km, soit 54 km à boucler.
« Mais bon, 50 km, j’arriverai bien au bout »…pensai-je…
Malgré le petit brouillard et la fraîcheur du matin qui nous accueillent , la journée s’annonce belle et sèche. Pas de consigne pour les sacs, ce qui nous oblige à des aller-retour à la voiture via la volée d’escaliers menant à l’esplanade de ce haut lieu féodal. Cela nous servira d’échauffement.
08h45 : briefing, le soleil est bien présent, j’enlève une « couche ».
Le départ est donné à l’heure précise, et la meute se met à courir dès le passage du souterrain. Je démarre prudemment, mais me prends vite au jeu dès la première ascension et les descentes qui s’ensuivent, les sensations étant très bonnes, je me régale. Mais prudence, le chemin est encore long. Premier ravitaillement, km 12 ça roule bien ! 2 longues montées, abruptes, que j’aborde sagement, quelques passages techniques, de belles descentes, le rythme est bon. Je suis accompagné pendant une dizaine de km par Pierre (rencontré sur le trek marocain et venu de St-Lô pour visiter notre région) qui, plein de fraîcheur, a tendance à donner une bonne allure. Un peu trop rapide pour moi sur certaines portions, je dois le freiner quelque peu.
Petit ravito à Moulaize, km 27. Je récupère, une petite dizaine de minutes, le temps de faire un au-revoir à Pierre et Géraldine. Je repars plus sagement, mes jambes donnant des signes de faiblesse. Ca tombe bien, on aborde une montée, que je franchis en marchant, histoire de récupérer un peu de jus. Mais, il faut bien se rendre à l’évidence, le jus ne reviendra pas… Trois ou quatre km plus loin, je suis « cuit » ! De nombreux obstacles (arbres couchés) obstruent les chemins et nous obligent à chaque fois à casser le rythme avec un passage en-dessous, ou dessus, ou contourner. Fatiguant, à la fin... Début de crampes, jambes lourdes, tendons douloureux, je me traînerai ainsi jusqu’au ravitaillement suivant, soit le 40ème km où je décide d’en rester là pour limiter la casse. En compagnie d’une belle brochette d’abandons, dont certaines connaissances… « Ah, vous arrêtez aussi, vous ? »
Mon seul regret sera de ne pas avoir eu la présence d’esprit de me limiter au petit parcours, en connaissance de mon état de fatigue, et de n’avoir pu profiter pleinement des très beaux passages techniques de la dernière portion et des passages à gué ! J’ai dû me contenter des commentaires de «ma» Céline qui a bien géré, elle, son 24 km en 03h59’. Et confirme la hauteur d’eau et le courant au passage de la Semois, glissant et délicat, ponctué par plusieurs chutes dont elle fut victime, parcourant les derniers km complètement trempée et surchargée d’une masse d’eau dont le sac à dos se délestait petit à petit….
Les erreurs de l’an passé (abandon à l’Ardenne Méga Trail dans des conditions similaires ) ne m’ont-elles pas servi de leçon ? Je n’ai juste pas eu le réflexe de me limiter. J’y veillerai davantage à l’avenir. Bon, cette fois, je prends du repos et ferai l’impasse sur l’Urban Trail de Luxembourg (35km) prévu… la semaine suivante !
la montée finale que je ne verrai pas ...
Résultat: abandon au 40e km
Céline : le 24 km en 3:59:41 - 475/647
J'adore ton blog, les récits sont super et les photos sont belles.
RépondreSupprimerC'est moi qui ai fait la vidéo pour la pub de l'Ardennes mega trail 2011 et c'est sur ton blog que j'avais relevé ta phrase: "même au mont Blanc je n'ai pas connu aussi raide !".
Merci pour ce passionnant récit de la Bouillonnante. Je t'ai d'ailleurs rencontré là-bas, mais on a juste eu le temps d'échanger trois mots. Pour ma part c'était la première fois que je découvrais ce trail (j'ai fait le petit parcours) j'y reviendrai avec plaisir, comme pour ton blog.
Damien
Merci Damien, c'est sympa!
RépondreSupprimerC'est donc ça, la pub pour l'AMT ;-) Cela m'a boosté davantage.
Tu aurais dû te faire mieux connaître quand on a discuté...Ce sera pour une prochaine.
N'hésites pas à transmettre autour de toi...
Bonnes visites!