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UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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vendredi 20 juillet 2018

♣ La Montagn'Hard, St-Nicolas de Véroce (F)




Samedi 07 juillet 2018

63 km - 5000m D+

Ah, la Montagn'hard !! Après avoir vu un reportage sur la chaîne Trek, nous avions décidé de la faire, cette "Hard". Pourtant, au vu des 4 coureurs suivis dans ce reportage, des coureurs comme nous, cela semblait bien dur; ils en avaient bavé, voire abandonné pour certains. Mais qu'importe, car l'endroit et les paysages traversés étaient sublimes !! D'ailleurs, certains noms nous parlent : col du Joly, col de Tricot, Miage, Chalet du Truc, les Contamines,.... Des lieux déjà empruntés lors de notre dernière TDS en 2016.

Et, après les épopées jurassiennes, 46km en avril et 72 km en juin derniers, nous devons encore parfaire notre entraînement en vue des 170 de l'UT4M à venir fin août.
Mais, ici, si ce ne sont pas les km qui augmentent ("que" 63...), c'est bien le dénivelé et le technique qui sera prédominant (5000 m D+) !

Cette fois, pas question de faire la route juste la veille de la course, il faut une journée de repos et d'acclimatation. Logement à Combloux, tout près de Megève, et à 25 min de l'aire de départ du trail.
Endroit charmant, calme et ....reposant. Terrasse face au Mont Blanc, que demander de plus.
A notre arrivée, le ciel est plutôt chargé, les sommets sont dans les nuages. Mais la météo est optimiste. Chose que nous découvrirons le lendemain martin, avec un ciel super dégagé dès notre réveil et une journée chaude qui s'annonce.

Retrait des dossards à St-Nicolas: c'est très simpliste. Juste un petit chapiteau et quelques bénévoles, point de chichis, pas de village trail. Coup d'oeil aux papiers affichés sur un grand carton : le tracé du parcours et les barrières horaires. Tiens, ça ne colle pas avec les infos du site Internet, il y a 1h de plus à certains passages. Bon, tant mieux, ma foi.....



Ce fut très rapide. Petite ballade alors dans les environs....Megève est une très belle petite ville.





Et tiens, il y a une arche aussi: MB Race, World Cup. Qu'est-ce ??

"La MB RACE existe depuis 2010.  Cette course de VTT aussi exigeante qu’époustouflante a pour cadre le domaine Les Portes du Mont-Blanc (Combloux, Megève, La Giettaz, Cordon, Sallanches) comme théâtre des épreuves. Elle se démarque dans le panorama du VTT car c’est la seule qui affiche une épreuve d’une journée avec une si longue distance : 140 km avec 7000 mètres de dénivelé positif. Une course qui a compté seulement 1 finisher sur 600 coureurs en 2010, ce qui lui a valu le label de course la plus difficile au monde !"
Ben dis donc, on est bien tombé, on ira les voir passer.....Ah, ben ils passent juste devant notre hôtel, et déambulent dans les bois un peu plus haut. Cool.... Ce sera pour dimanche. Si on sait encore marcher un peu....😊

Bon, revenons à nos moutons, enfin nos cols à franchir : 6 en tout, et pas des moindres, 3 à 1900m et 1 à plus de 2000(2120).

Samedi
Départ à 06h00, pour 18h30 max de course, soit arriver avant 00h30.
Nous avions repéré les lieux, parking à proximité. Sauf que, pour la course, on nous oblige à nous parquer bien avant l'entrée du village, soit quasi 1km à faire à pied. Nous arrivons quelques minutes juste avant le départ.
La météo s'annonce belle et chaude.



Encore le sourire à l'arrivée ?

Et voilà, c'est parti. Quelques centaines de mètres sur la route, puis on bifurque à gauche et le ton est donné : ça grimpe !


Premier col, assez court : 380m de D+ sur 4km, ça passe très bien, bel échauffement. Juste un petit bouchon lors d'un rétrécissement vers un single. Le soleil qui se pointe laisse filtrer ses rayons à travers les sapins. Déjà de beaux paysages....
 Et puis, comme au Jura, on se fait une piste de ski. Le sommet est relativement vite atteint (Le Déchappieu-1580m).


 Nous plongeons avec une perte d'altitude de plus de 600m sur 4km de nouveau.
Pas de répit, car à peine en fond de vallée, on attaque le col suivant: on remonte de 810m sur ...4 km aussi. Mais vous devinez bien que la pente se durcit véritablement. Ça commence à bien chauffer.. Céline prend du temps à se mettre en régime. Pour ma part, je me défoule en descente et me modère en montée (comme d'hab, quoi). Plus loin, nous traversons le petit chemin de fer à crémaillère. Ouf, juste à temps, voilà le train...






Eh oui, les gars, va falloir attendre un peu....
Passage au col du Chamois, 1750m.


S'ensuit une longue descente, de......4 km, assez raide par endroit, jusqu'au premier ravitaillement (Les Toilles-1138m).


Les cuisses ont déjà bien donné... Nous sommes déjà au 15e km pour 02h40 de course. J'ai l'impression que ça passe vite. Arrêt bref. Il est 08h42, barrière horaire à 09h30 (ou10h20, c'est selon..)
Et c'est reparti d'emblée vers l'ascension suivante, une des plus belles : Le Prarion à 1970m, soit 830m à s'élever sur 5km à peine. Ici, ça se corse, ce sont de véritables sentiers montagnards, avec toutes les difficultés qui accompagnent (rochers, souches, racines...). Mais je les aime, ces sentiers... De beaux passages aériens et des paysages superbes, comme je les attendais.



Alors, on suit ?




 La dernière bosse est impressionnante : un dos de dromadaire en pleine verdure, mais la tête au soleil!
En lacets dans la bosse...



Mais le passage au sommet vaut son coup d’œil : une vue sublime à 360° !! Avec une table d'orientation, que nous n'avons malheureusement pas trop le temps de décrypter.. Un arrêt de quelques minutes s'impose malgré tout pour profiter de ces vues au loin (très loin).






Ahhhh, on ne s'en lasse pas....

Ensuite, on repart en crête , puis sur chemins très pentus, pour reperdre 650m de dénivelé sur les 4,5 km suivant. Pas de répit, quand ça ne monte pas, ça descend, ce n'est jamais plat...De belles descentes..

Raide, vous dites ? Plutôt oui...


Nous arrivons au 2e ravitaillement, Bionassay, 1320m. Km 25, barrière à 13h15, il est 10h51. Pas de quoi stresser...Quelques minutes d'arrêt, se rafraîchir, s'alimenter, vérifier les poches à eau. C'est bon, on repart.


Un gros morceau, nous attend : le col de Tricot, 2120m, via la passerelle du torrent du glacier de Bionassay. Une ascension de 800m de D+ sur 7km. Ce n'est pas la plus dure, mais la plus haute en altitude. La première partie est assez technique, puis ça redescend un peu pour rejoindre la passerelle, et ensuite c'est assez technique. Avec en bruit de fond le torrent qui s'écoule. La majeure partie se fait sous couvert de végétation, ce qui donne un peu de fraîcheur.




Interdiction de courir, ça balance...


Ensuite, la longue pente s'adoucit, mais complètement exposée plein soleil. Quelques plaques de neige subsistent. On ne sent même pas sa fraîcheur. Et pas mal de randonneurs à doubler et/ou à croiser....
Ici, j'accuse un petit coup de mou..Je vois Céline prendre un peu de distance, comme quasi à chaque fois depuis quelques courses....Ses séances d'entraînements sont payantes!




Passage au col, c'est la mi-course, environ 33km. Dès que j'arrive, je vois Céline qui attaque la descente.
Céline, en bas à droite, casquette rouge..


Et pourtant, elle n'est pas loin....
 "Il me rejoindra certainement pendant la descente", se dit-elle. 560m de D+ à perdre sur 3 km, c'est raide et en lacet; mais j'aime ce genre de passage.
Normalement oui, je pense faire une belle descente technique, là on nous étions monté en fin de TDS.
Tout ça, avec un genou malade....?!!

Après une pause de 3-4 minutes afin de profiter de la beauté des lieux, je me lance et... suis de suite calmé : une douleur se déclare dans mon genou droit. Mince, que se passe-t-il ?? Bon Dieu, je n'ai jamais eu ça..!! Aïe, ça tire de plus en plus dans cette descente...Je peste, je dois quasi marcher. Je devrai effectuer 2 pauses pour reposer mon genou, avant d'arriver en bas du col, au ravitaillement de Miage. Résultat: Céline est repartie, j'ai du perdre au moins 10min dans ce déboire. Cette fois, je ne la reverrai plus, à mon avis, elle a pris son rythme de croisière...
Allez hop, une douche !

Miage, km 34, barrière à 15h15 (ou 16h15, c'est selon...). Il est 13h10.
Je peste, m'alimente, me repose un peu. Côté chrono, pas de panique, les barrières sont larges, ça passera sans soucis.


Je repars, sans omettre le passage à la "douche" rafraîchissante...
 Je teste mon genou, en trottinant sur les quelques ... 2 - 300m de chemin plat. Avant d'attaquer la montée, assez courte, vers le chalet du Truc. (Là où nous avions pris le temps de déguster une bonne tartelette aux myrtilles lors de la TDS 😊).

Chalet du Truc : un petit arrêt ? Non, pas cette fois...
Ensuite, on redescend un peu en direction des Contamines, puis on bifurque pour monter à nouveau vers le col suivant (non, non, pas de répit...), Tré-la-Tête qui culmine à 1960m. Une longue section, environ 7 km. D'abord en crête, quelques passages assez techniques, sentiers aériens.






Puis on redescend quelque peu, c'est assez perturbant. Depuis quelques km, je suis seul, juste rejoint par un concurrent, qui m'interpelle :
"Alors là, on plonge vers la vallée et on remonte l'autre côté, c'est ça ?"
"C'est à peu près ça, mais seulement quand nous serons au -dessus de ce col", lui dis-je.
"Ah bon, on n'est pas encore au sommet? Pourtant on descend..."
"Ben oui, c'est comme ça, mais on doit encore monter de 200m de d'altitude"
Et effectivement, le dernier raidillon sera assez raide, jusqu'au refuge. En montée, mon genou se porte bien.
 Tré-la-Tête, 1970m, km 45. Il est 16h00 et le soleil cogne bien.


 Mais là, c'est la bonne surprise: il y a de la bière !! Quoi ?? Oui, oui, une vrai bière fraîche (Pelfort ou Despérados au fût !). Oui, bon, une demi-bière, car le gobelet un peu chaud provoque pas mal de mousse. Que ça fait du bien. Il paraît qu'ici, c'est la tradition sur cette course..Alors, si c'est la tradition....on ne va pas se faire prier 😊.

La descente qui s'ensuit, vers Notre-Dame de la Gorge et Les Contamines, 800m de D- sur 5km, sera un vrai calvaire. Mon genou refuse tout service, je teste toutes les positions, de côté gauche, puis droit, jambes fléchies...rien n'y fait. Finalement le moins pire sera de faire de grandes enjambées en marchant vite, et s'accorder une pause de temps à autre pour reposer le genou. Pffffffff, quel temps perdu, là où je devrais cavaler et en regagner plutôt. Mais bon, rien ne sert de s'énerver, je n'y changerai rien. Il me faut prendre mon mal (au sens propre comme au figuré) en patience.





Beau passage à la cascade de la Combe Noire....


Le ravitaillement se fait au camping du Pontet, un aller-retour de 300m environ.
Km 52 environ (ben oui, personne ne sait dire exactement combien il reste...), 11h15 de course, barrière horaire à 20h00 (ou 21h00....). Il est 17h14.
Ne reste plus qu'un col à passer, ça va le faire... Je me demande où en est ma traileuse qui a filé...
Je prends un peu plus de temps (10min....). Manger à mon aise, vérification de l'eau...

Bon, courage, c'est la dernière "bosse" à passer...
Ça repart cette fois sur du plat, légèrement descendant sur presque 2km...J'alterne trottinement et longues enjambées, ça limite la gêne du genou..


La montée (670m D+) se fait en 2 fois, d'abord raide sur 2km, puis en palier, et enfin le dernier raidillon sur environ 1km.
Effectivement, la première partie est assez technique. Même des vaches essaient de retarder notre progression. Beaucoup de racines et rochers. Puis, ça s'adoucit un peu, sentiers en crête dans une végétation basse. Cette partie me semble assez longue... Un pierrier torrent à traverser, prudence.





Prudence, ce n'est pas le moment de se blesser....davantage !
 Et toujours de très beaux paysages (rien ne m'empêche d'en profiter..😏

On arrive à un petit chalet, ravito non prévu, mais qui vient bien à point.
"Alors, vous monter jusqu'à la croix, puis vous bifurquer à gauche, reste 200m de D+ encore", nous précise la brave dame.
Eh oui, l'altimètre ne trompe pas: on n'est pas arrivés !!

Pfffff, j'accuse un peu le coup, avec un autre concurrent. Le point haut, c'est la bifurcation des parcours 63-120km. Aujourd'hui, je ne voudrais pas être sur le 120....Les derniers 100m seront pénibles..



Dernier pointage, plus que quelques petits km.. Combien ? Allez savoir... Mon GPS indique déjà 61...
Cette dernière descente, sur pistes de ski, assez raide, puis des sentiers qui coupent les lacets de la petite route, seront très pénibles dans mon état..(le genou, je parle...pas la fatigue). Alors, que je pourrais -devrais- me défouler et débouler sur ces derniers kms....



C'est raide et ça fait mal...

Arrivée à 800m....ces mètres me sembleront interminables...


 Et voilà, Céline est là, tout sourire (mais elle a eu dur aussi !!), et l'arche aussi, toute accueillante !! Au final, quasi 65km au compteur. Et ce fut vraiment "Hard" !!
Crédit photo : Céline.


Bon c'est fait !! Dommage, ce problème de genou qui m'a perturbé, surtout sur ce parcours très beau, mais très technique. Malgré tout, j'ai limité la casse en finissant en milieu de classement.
Mes prévisions sur un tel parcours montagnard était du 4km/h, soit environ 16h de course. J'en aurai mis 2 de moins. Et Céline 3 de moins. Beau résultat donc!

Pas de chichis non plus à l'arrivée, c'est très simpliste. Une bonne bière offerte, on apprécie. Et on ne traîne pas, car la voiture n'est pas tout près et, après un effort aussi intense, on évite le refroidissement.

La douche (même si des conteneurs douches sont présents) sera prise à l'hôtel, bien confortablement.

Pour info: sur le 120 km, seuls 47 concurrents ont terminé sur 132 partants. L'hécatombe..!

Dimanche
Tiens, mon genou se porte mieux...Pffffffff...
Comme convenu, nous allons voir passer les VTTistes...(oui, oui, on sait encore marcher..😊, mais c'est un peu dur quand même...!)
Course de descente, de vrais malades !!! Pfffff, bonjour les gamelles !!
Wouahhh, c'est pas du "mondial" pour rien.. Impressionnant!





Résultat : 14:10:42 - 98e/177 classés - 14e/27 V2H
    Céline : 12:57:43 - 62e - 4e/15 V1F 







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