http://www.karrimhoc.be/
Samedi 06 et dimanche 07 février 2010
Depuis quelques années que j'entend parler de ce "Karim'HOC", cette fois ça y est me voilà à pied d'oeuvre, au sud de Couvin, à cheval sur la frontière française. Ou plutôt, nous, car il s'agit d'une course par équipe de 2, et je retrouve avec plaisir ma complice orienteuse Isabelle.
Notre objectif est clair : 1. ne pas se blesser (en référence aux déboires d'Isa en 2009...); 2. ne pas s'emballer, bien se positionner et encore apprendre; 3. faire un classement "honorable".
Samedi.
Nous nous retrouvons à plusieurs équipes de notre "BABA Club", et même notre président Iwan, forfait ce week-end, mais venu nous encourager. Sympa ! La concurrence va être rude !
Le temps est légèrement couvert, et la température positive de quelques petits degrés.
Au premier coup d'oeil sur la carte, les zones ne semblent pas trop difficiles, malgré tout pas mal de dénivelé à certains passages. Où vont-ils nous envoyer ?? Mystère.
Le départ de masse officiel a lieu à 1,5 km de la salle "secrétariat", côté France, dans la "Forêt Domaniale". Nous nous y rendons relax, 10 min plus tôt, et nous voilà ....perdus, dès le premier carrefour ! Ca commence bien, impossible de trouver le chemin qui mène au ...départ ! C'est finalement sur les conseils avisés d'un camping-cariste (merci Iwan...), puis d'un cycliste, que nous trouverons cette fameuse ligne avec au moins 5 min de retard. Certains terminent déjà le repérage des balises, voire sont déjà élancés sur le parcours ! Qu'importe, pas d'affolement, la journée est encore longue.
Pour les non-initiés, on nous fournit, à notre arrivée au secrétariat, une carte couleur vierge de toutes balises et les cartes de pointage. Juste après le départ officiel, on nous donne alors une carte noir et blanc sur laquelle sont positionnées les balises, ainsi que la dénomination du poste (une précision supplémentaire de détail du terrain). A nous de reporter les balises sur notre carte couleur (sans se tromper !!), voire de courir avec la carte N&B (moins pratique et nettement moins lisible, réservé aux "pros")
Et nous voilà parti pour 19 postes à pointer DANS L'ORDRE, endéans le temps limite de 06h. "En gardant les pieds secs au moins pendant le premier quart d'heure" me précise Isa. Ce sera à peine un petit 1/4h, car d'emblée, nous sommes amenés à emprunter un chemin gorgé d'eau. Et si, sur la carte, rien n'attirait notre attention sur la "particularité humide" du terrain, nous aurions dû nous méfier de l'intitulé de la zone "Le Grand Marais" ! Zone de quelques km², gorgée d'eau par la récente fonte de la neige et les pluies des jours précédents, jusqu'à s'enfoncer jusqu'au genou et patauger dans des restes de neige-eau bien froide. Une avancée très lente, qui nous fait galérer entre les postes 2 et 3. Nous ne sommes qu'au début, ça promet ! Ensuite, le terrain s'améliore "un peu", les grands chemins étant encore enneigés et glissants. Les balises suivantes, sur des terrains nettement moins humides, seront trouvées sans trop de difficultés, sauf que certaines distances sont relativement longues et les nombreuses "zones interdites" (hachurées en rouge) nous font faire pas mal de détours.
A la "11", nous traversons 3 fois le ruisseau (qui marque la frontière) sur un petit pont de fortune très glissant, pour rien, pointage de la balise, et re-traversée mais cette fois droit devant, exit le pont !
La "14" nous fait perdre du temps, nous étions certains d'être au bon endroit, et elle était planquée dans la petite sapinière d'à côté. Nous émettons un doute quand à son bon emplacement...Les dernières sont plus rapprochées, heureusement, car je souffre d'un manque de régime sur la fin. Nous touchons finalement au but après 04h45' de course.
L'arrivée se trouve dans un village de vacances bien sympathique, niché en plein bois, avec de petits chalets isolés, cosy et bien équipés. Un bon thé chaud, un bon bain, un peu de détente, débriefing; se ravitailler (nourriture et boisson(s) ...qui a dit Chimay ???), une bonne nuit de sommeil et nous voilà retapés pour une nouvelle journée de "défoulement".
Dimanche.
Un brouillard, heureusement pas trop épais, recouvre la région.
Départ de masse à 09h30, hormis les concurrents classés dans la demi-heure qui suit les premiers. Ceux-là s'élancent de 3 en 3 min.
Pointage, rapide coup d'oeil : nous terminerons par le "Grand Marais" !!
Les 5 premières sont trouvées sans difficultés; nous passons à côté de la 6 sans la voir, repositionnement, demi-tour, pointage, ouf! Malheureusement, en repliant ma carte, je perds la copie N&B avec les dénominations et n° de postes. Tant pis, pas question de faire à nouveau demi-tour, on s'en passera.
Ensuite, passage de la frontière. Je me gamelle en allant chercher la "10". Les distances entre balises s'allongent et, par moments, nous avons plus l'impression d'être sur un trail.
En descendant vers la "12", sur un bon chemin, nouvelle chute de tout mon long dans une grosse flaque de boue !! Me suis pas loupé, méconnaissable, trempé. Isa se marre. Pas de bobos. Je saute dans le petit ruisseau qui longe pour me débarbouiller quelque peu (et surtout la carte, qui heureusement est plastifiée !). Et c'est l'attaque du poste "13" au sommet d'un point rocheux qui nous fait faire une petite partie d'escalade. Retour sur nos pas, plusieurs km de course, dénivelé, et ... approche du Grand Marais. Car la "15", nous l'avons vue la veille, et savons qu'elle est déjà plantée dans cette zone "humide". C'est en repartant de là que je prendrai ma ... 3e chute !! Y'a des jours, comme ça..."Cette fois, y'en a marre, lève tes pieds, bon Dieu", me reprochère-je intérieurement !!
De nouveau longue distance marécageuse vers la "16". Long, inmprécis et humide vers la "17", qui nous donnera du fil à retordre, bien planquée dans une ancienne carrière entourée de coupe-feu tous ressemblants. Plus que 2 postes, passage de barbelés, et nous voilà arrivés.
Heureusement, la perte de notre carte "repères" ne nous a pas trop perturbés.
05h26min pour déguster avec bonheur thé et chocolat chaud bienvenus.
Pas de douches, vestiaire un peu frisquet; une bonne bière avec l'équipe (qui a encore dit Chimay ??), une brochette pour la route et retour maison.
Bilan : satisfait de notre prestation, galères limitées, plus long que technique sur pas mal d'endroits, c'était malgré tout très physique avec cet immense marais. Nous avons récupéré 3 places au classement. Il fallait non seulement tenir la distance, mais pointer TOUT et dans l'ordre et rentrer dans les délais. Notre complémentarité nous a de nouveau permis de boucler tout cela !
Très bon week-end, et nous pensons déjà au suivant qui nous emmènera sous la chaleur du désert marocain, une autre aventure !!
RESULTAT :
26e (n°35) RONGVAUX - MICHALAK - 5e en Mixte
Samedi 04:45:38 (29)
Dimanche 05:26:32 (25)
Cumulé 10:12:10
42 équipes partantes, 28 classées.
Les organisateurs précisent, après coup : "Veuillez nous excuser pour la longueur imprévue des parcours : des zones interdites nous ont été imposées 2 semaines avant l'épreuve alors que les parcours étaient bouclés."
Notre objectif est clair : 1. ne pas se blesser (en référence aux déboires d'Isa en 2009...); 2. ne pas s'emballer, bien se positionner et encore apprendre; 3. faire un classement "honorable".
Samedi.
Nous nous retrouvons à plusieurs équipes de notre "BABA Club", et même notre président Iwan, forfait ce week-end, mais venu nous encourager. Sympa ! La concurrence va être rude !
Le temps est légèrement couvert, et la température positive de quelques petits degrés.
Au premier coup d'oeil sur la carte, les zones ne semblent pas trop difficiles, malgré tout pas mal de dénivelé à certains passages. Où vont-ils nous envoyer ?? Mystère.
Le départ de masse officiel a lieu à 1,5 km de la salle "secrétariat", côté France, dans la "Forêt Domaniale". Nous nous y rendons relax, 10 min plus tôt, et nous voilà ....perdus, dès le premier carrefour ! Ca commence bien, impossible de trouver le chemin qui mène au ...départ ! C'est finalement sur les conseils avisés d'un camping-cariste (merci Iwan...), puis d'un cycliste, que nous trouverons cette fameuse ligne avec au moins 5 min de retard. Certains terminent déjà le repérage des balises, voire sont déjà élancés sur le parcours ! Qu'importe, pas d'affolement, la journée est encore longue.
Pour les non-initiés, on nous fournit, à notre arrivée au secrétariat, une carte couleur vierge de toutes balises et les cartes de pointage. Juste après le départ officiel, on nous donne alors une carte noir et blanc sur laquelle sont positionnées les balises, ainsi que la dénomination du poste (une précision supplémentaire de détail du terrain). A nous de reporter les balises sur notre carte couleur (sans se tromper !!), voire de courir avec la carte N&B (moins pratique et nettement moins lisible, réservé aux "pros")
Et nous voilà parti pour 19 postes à pointer DANS L'ORDRE, endéans le temps limite de 06h. "En gardant les pieds secs au moins pendant le premier quart d'heure" me précise Isa. Ce sera à peine un petit 1/4h, car d'emblée, nous sommes amenés à emprunter un chemin gorgé d'eau. Et si, sur la carte, rien n'attirait notre attention sur la "particularité humide" du terrain, nous aurions dû nous méfier de l'intitulé de la zone "Le Grand Marais" ! Zone de quelques km², gorgée d'eau par la récente fonte de la neige et les pluies des jours précédents, jusqu'à s'enfoncer jusqu'au genou et patauger dans des restes de neige-eau bien froide. Une avancée très lente, qui nous fait galérer entre les postes 2 et 3. Nous ne sommes qu'au début, ça promet ! Ensuite, le terrain s'améliore "un peu", les grands chemins étant encore enneigés et glissants. Les balises suivantes, sur des terrains nettement moins humides, seront trouvées sans trop de difficultés, sauf que certaines distances sont relativement longues et les nombreuses "zones interdites" (hachurées en rouge) nous font faire pas mal de détours.
A la "11", nous traversons 3 fois le ruisseau (qui marque la frontière) sur un petit pont de fortune très glissant, pour rien, pointage de la balise, et re-traversée mais cette fois droit devant, exit le pont !
La "14" nous fait perdre du temps, nous étions certains d'être au bon endroit, et elle était planquée dans la petite sapinière d'à côté. Nous émettons un doute quand à son bon emplacement...Les dernières sont plus rapprochées, heureusement, car je souffre d'un manque de régime sur la fin. Nous touchons finalement au but après 04h45' de course.
L'arrivée se trouve dans un village de vacances bien sympathique, niché en plein bois, avec de petits chalets isolés, cosy et bien équipés. Un bon thé chaud, un bon bain, un peu de détente, débriefing; se ravitailler (nourriture et boisson(s) ...qui a dit Chimay ???), une bonne nuit de sommeil et nous voilà retapés pour une nouvelle journée de "défoulement".
Dimanche.
Un brouillard, heureusement pas trop épais, recouvre la région.
Départ de masse à 09h30, hormis les concurrents classés dans la demi-heure qui suit les premiers. Ceux-là s'élancent de 3 en 3 min.
Pointage, rapide coup d'oeil : nous terminerons par le "Grand Marais" !!
Les 5 premières sont trouvées sans difficultés; nous passons à côté de la 6 sans la voir, repositionnement, demi-tour, pointage, ouf! Malheureusement, en repliant ma carte, je perds la copie N&B avec les dénominations et n° de postes. Tant pis, pas question de faire à nouveau demi-tour, on s'en passera.
Ensuite, passage de la frontière. Je me gamelle en allant chercher la "10". Les distances entre balises s'allongent et, par moments, nous avons plus l'impression d'être sur un trail.
En descendant vers la "12", sur un bon chemin, nouvelle chute de tout mon long dans une grosse flaque de boue !! Me suis pas loupé, méconnaissable, trempé. Isa se marre. Pas de bobos. Je saute dans le petit ruisseau qui longe pour me débarbouiller quelque peu (et surtout la carte, qui heureusement est plastifiée !). Et c'est l'attaque du poste "13" au sommet d'un point rocheux qui nous fait faire une petite partie d'escalade. Retour sur nos pas, plusieurs km de course, dénivelé, et ... approche du Grand Marais. Car la "15", nous l'avons vue la veille, et savons qu'elle est déjà plantée dans cette zone "humide". C'est en repartant de là que je prendrai ma ... 3e chute !! Y'a des jours, comme ça..."Cette fois, y'en a marre, lève tes pieds, bon Dieu", me reprochère-je intérieurement !!
De nouveau longue distance marécageuse vers la "16". Long, inmprécis et humide vers la "17", qui nous donnera du fil à retordre, bien planquée dans une ancienne carrière entourée de coupe-feu tous ressemblants. Plus que 2 postes, passage de barbelés, et nous voilà arrivés.
Heureusement, la perte de notre carte "repères" ne nous a pas trop perturbés.
05h26min pour déguster avec bonheur thé et chocolat chaud bienvenus.
Pas de douches, vestiaire un peu frisquet; une bonne bière avec l'équipe (qui a encore dit Chimay ??), une brochette pour la route et retour maison.
Bilan : satisfait de notre prestation, galères limitées, plus long que technique sur pas mal d'endroits, c'était malgré tout très physique avec cet immense marais. Nous avons récupéré 3 places au classement. Il fallait non seulement tenir la distance, mais pointer TOUT et dans l'ordre et rentrer dans les délais. Notre complémentarité nous a de nouveau permis de boucler tout cela !
Très bon week-end, et nous pensons déjà au suivant qui nous emmènera sous la chaleur du désert marocain, une autre aventure !!
RESULTAT :
26e (n°35) RONGVAUX - MICHALAK - 5e en Mixte
Samedi 04:45:38 (29)
Dimanche 05:26:32 (25)
Cumulé 10:12:10
42 équipes partantes, 28 classées.
Les organisateurs précisent, après coup : "Veuillez nous excuser pour la longueur imprévue des parcours : des zones interdites nous ont été imposées 2 semaines avant l'épreuve alors que les parcours étaient bouclés."
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