34 km - 1800 mD+
Découvert par le hasard d'un mail, le nom m'a interpellé. Et puis, aux confins du Jura (dans l'Ain, en fait), c'est une région que j'apprécie. Allez, GO !
Du coup, Céline m'accompagne avec Bertrand, tentés aussi...
Week-end "Ă©clair" : on dĂ©marre samedi dĂ©but d'aprĂšs-midi pour 5h de route, passage Ă Coligny pour retirer nos dossards (et nos chaussettes-cadeaux đ); puis direction le gĂźte Ă 15 min de lĂ .
Une bonne nuit tranquille, en route Ă 07h pour rejoindre Ă nouveau Coligny.
Il ne fait pas trĂšs chaud, mais il s'arrĂȘte de pleuvoir.
Briefing : "Vu la météo des derniers jours, le terrain sera gras, voire trÚs gras par endroits, avec de la neige sur les sommets. Soyez prudents ". Voilà , le ton est donné..
200 coureurs au départ...On part tranquille au milieu du peloton.
Et dÚs les premiers kilomÚtres, la boue s'invite. Bizarrement, je double Céline en difficulté. Mauvais choix de "pneumatiques", déjà qu'elle n'apprécie pas vraiment ces conditions, les mauvaises chaussures la mettent d'emblée en difficulté..
Plus loin, sur un passage plus propre et plus roulant , je m'attends Ă ce qu'elle revienne.. Et bien non, personne. Cela me semble mal parti pour elle. Bertrand reste avec elle..
De mon cĂŽtĂ©, cela se passe plutĂŽt bien, j'ai une bonne accroche et je gĂšre assez bien ces conditions "grasses". Je me lĂąche mĂȘme un peu en descente..
Au km 7, les choses se corsent un peu. MontĂ©e pas trop raide, oĂč je limite mon effort, on n'est qu'au dĂ©but. Quasi 3 km de montĂ©e, avec l'un ou l'autre palier, en surplomb de la carriĂšre de Roissiat, oĂč trainent quelques... chamois..
Puis les premiÚres neiges apparaissent. Avec une averse à la clé. La derniÚre partie est assez glissante, jusqu'au premier ravitaillement. Gamelle dans la neige, inévitable...
Km 10, alt 472m, 403 D+. 1h20 de course.
Ravito éclair, car il ne fait pas chaud, mais heureusement, quasi pas de vent.
Quelques centaines de mÚtres en palier dans la neige , avant d'entamer une descente assez raide et grasse, pour rejoindre le chemin de la montée suivante, le sentier mémoire de pierre, musée de sculptures sur pierre à ciel
ouvert, puis un passage à proximité du monument du Grand Brûle, installé
en mémoire des exactions de la barbarie Nazie.
S'ensuit quelques sentiers bien gras, d'une boue bien collante, gluante, glissante , avec 2 cm collé sous les baskets !!
On arrive au petit village de Chevignat, (km 13) que l'on traverse, pour se trouver au pied de LA grosse difficulté du jour : 1km, droit dans la pente, jusqu'au Mont Myon (alt 650m). Du village, on aperçoit les petits points tout là -haut, sur la trace marquée dans la neige..
Allez, courage, un pas aprÚs l'autre. Le début n'est pas trop dur, mais cela se corse au fur et à mesure de la montée. C'est raide, glissant. Sans baskets à bouchons, c'est quasi impossible de monter. On se cale les pieds dans les buissons pour aider.
Tiens, voilĂ Bertrand qui me rejoint. Il m'annonce que CĂ©line a arrĂȘtĂ© en bas de la cĂŽte et rentre par la route. C'est quasi impossible de monter avec ses baskets "ordinaires".
La derniĂšre partie s'adoucit, avant d'aller sonner la cloche qui donne accĂšs au ravitaillement n°2.
Km 15, 02h30 de course. Impossible pour moi d'avancer plus vite sur ce terrain difficile.
Et jusqu'ici, mon dos ne me lĂąche pas... Bon point..
Je gĂšre mes efforts et mon alimentation. Cela se passe bien..
Une bonne soupe qui fera du bien.
Une bonne soupe qui fera du bien.
Bertrand prend le large, il est beaucoup plus affĂ»tĂ© que moi (et surtout bien plus jeune đ).
Descente en lacet sur un large chemin de pierre, puis un peu de bitume en bas, qui permet de décrasser un peu les "pneus", et de trottiner quelque peu, cela fait du bien...
Et on retrouve la boue, montée du Mont Chatel, en patinoire, en s'accrochant aux arbres pour aider, puis descente glissante.
ContrĂŽle de passage CP1, km 19, chapelle de Monfort : 03h37 de course.
Puis nouvelle cĂŽte, toujours dans la neige. Pour revenir au Mont Myon par un autre versant, d'abord un peu en prairie, puis montĂ©e franche en forĂȘt, bien gluante... Une corde salutaire sera la bienvenue par endroit. On arrive un rien plus haut que le ravitaillement, que l'on rejoint de suite.
Coucou, lĂ -haut.. On arrive... |
C'est le mĂȘme que le n°2. De nouveau une bonne soupe.
Km 21,5 - Alt 650m - 1275 D+ effectués - 04h13 de course.
Moi qui pensait en terminer vers 12h-12h30...Suis pas rentrĂ©..đ
S'ensuit une longue descente sur large chemin, environ 3km, avec des pentes variées.
Puis un long passage en faux-plat montant, en prairie, jusqu'au passage de l'avant derniĂšre "bosse".
Ensuite, c'est relance en descente. Enfin....calme, car trÚs, trÚs boueuse. Et belle gamelle sur le dos dans cette "piste de ski" improvisée, sans bobos... Pfffff, cette boue consomme une énergie incroyable...
Mais je m'accroche et relance. Plus qu'une bosse Ă franchir..
Passage au point le plus bas au km 29 (305m). Puis 2,5 km de montée, pas facile. Les muscles ont déjà bien donnés..
Dernier ravitaillement Ă Valraison, km 29,5. 2 cocas et une bonne dose de sucre pour affronter la finale.
Il faut encore monter différents chemins pour franchir la derniÚre bosse au km 31,5 (alt 540m). Ouf !
Cette fois, dans ma tĂȘte, c'est tout en descente. Descente un peu forte, sur un large chemin en rocaille, qui fait mal..
En bas, virage à gauche et ... une montée ! Ah mince, je croyais que c'était fini...
On rejoint une route, 100m, puis derniÚre descente sur boue entre 2 murets. Cette fois, ça sent la fin...
En bas, un petit comitĂ© d'accueil attend le passage des coureurs sur la derniĂšre portion de boue, une vraie patinoire Ă aborder trĂšs, trĂšs sagement, sinon c'est la gamelle. En fait, c'est ce qu'ils attendent đ. Mais je ne leur donnerai pas ce plaisir, tout en glissade, je suis restĂ© debout ( et de boue !! đ).
Il reste 100m, et c'est la délivrance, aprÚs 06h 17' de course !! Ouf......
Ce fut bien plus dur que ce qu'on avait pensĂ©. Mais j'ai bien gĂ©rĂ© ma course, mon alimentation, mon effort. Mes lombaires , qui m'ont pas mal fait souffrir les 2 derniĂšres annĂ©es, ont tenu le coup. il est vrai que j'ai fait des efforts en OsthĂ©o et gainage. Et cela semble faire ses effets positifs.. Rien que pour ça, je suis trĂšs satisfait đ.
Une nouvelle "breloque" dans la collection. Et la boue de l'Ain, on s'en souviendra !
RépondreSupprimerLa médaille est belle mais tu as du en baver avec ces mauvaises conditions météorologiques ! Bravo
RépondreSupprimerTu m'impressionnes Bernard ! Bravo à toi, quelle forme !
Mais quelle machine ce p’tit montagnard sur le tard đđ
RĂ©pondreSupprimerWow super Bernard đ€© bravo !
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